François Bayrou à Mayotte : l'Etat et les pouvoirs publics locaux s'engagent à "empêcher la reconstruction des bidonvilles"

Article rédigé par Juliette Campion, Robin Prudent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le Premier ministre, François Bayrou, assiste à une réunion avec le président du conseil départemental de Mayotte, le 30 décembre 2024 à Mamoudzou. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Deux semaines après le passage du cyclone Chido, qui a fait au moins 39 morts et 4 000 blessés, le Premier ministre est en visite sur l'île lundi, avec plusieurs membres de son gouvernement.

Ce qu'il faut savoir

Avec son plan "Mayotte debout", François Bayrou souhaite reconstruire Mayotte en deux ans. Deux semaines après le passage du cyclone Chido dans l'archipel, qui a fait au moins 39 morts et 4 000 blessés, le Premier ministre a donc fait une série d'annonces pour atteindre cet objectif. L'Etat et les pouvoirs publics locaux s'engagent notamment à "interdire et empêcher la reconstruction des bidonvilles", a annoncé François Bayrou devant le conseil département de l'archipel, précisant que ces dispositions pourront être "inscrites dans la loi". Ce direct est maintenant terminé. 

François Bayrou promet le rétablissement de l'électricité dans l'ensemble des foyers de l'archipel d'ici la "fin janvier", grâce notamment au renfort de 200 agents supplémentaires. D'ici là, des groupes électrogènes vont être déployés dans toutes les communes. En matière d'accès à l'eau, le Premier ministre promet un retour aux niveaux de production d'eau potable d'avant le cyclone "avant la fin de la semaine". Pour faciliter l'accès aux télécommunications, le Premier ministre annonce également le déploiement de 200 antennes Starlink.

La rentrée scolaire décalée. "La rentrée ne pouvant se faire dans des conditions normales, elle aura lieu selon des modalités adaptées établissement par établissement à partir du 13 janvier", fait savoir le Premier ministre. Pour certains élèves, "une scolarisation temporaire pourra être organisée dans l'Hexagone", assure-t-il.

Une loi rapidement examinée au Parlement. Une loi d'urgence doit être présentée dès le 3 janvier en Conseil des ministres, avec "une présentation au Parlement sous quinze jours", a annoncé François Bayrou. Une loi programme "de refondation de Mayotte" doit par ailleurs être mise au point avec les élus locaux dans les trois mois.

Du matériel humanitaire apporté. Le gouvernement a acheminé dans son avion 2,5 tonnes de matériel humanitaire pour les Mahorais, a appris franceinfo auprès de Matignon. Cette cargaison comprend des pastilles de purification d'eau, du matériel pour effectuer des soins et du matériel pour les patients sous dialyse.

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L'actu en continu
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    #MAYOTTE "Pour nous, il est inconcevable de reprendre le travail dans des écoles et des salles de classe qui ne sont pas sécurisées", a déclaré le secrétaire départemental du Snuipp-FSU à Mayotte, Rivomalada Rakotondravelo, après la présentation par François Bayrou du plan "Mayotte debout" afin de reconstruire l'archipel dévasté par le cyclone Chido.
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    #MAYOTTE Vers la fin des bidonvilles à Mayotte ? Dans le quartier de Cavani, un homme, est déjà en train de rebâtir sa maison faite de bois et de tôle. "Ça ne nous fait pas plaisir de vivre ici. On ne vit pas bien. Mais on n'a pas d'autre endroit où aller", dit-il. Son sentiment est partagé par de nombreux habitants du quartier, déjà très éprouvés par le passage du cyclone. Le plan pour rebâtir Mayotte devrait se tenir en deux ans, selon le Premier ministre.
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    #MAYOTTE La députée Liot de Mayotte Estelle Youssouffa a dénoncé "un plan construit sans aucune consultation des élus mahorais", ainsi qu'une "liste de mesures à la Prévert", après la présentation par François Bayrou de son plan "Mayotte debout" afin de reconstruire l'archipel dévasté par le cyclone Chido.
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    Il est 20 heures, on fait un point sur l'actualité du jour :
    • #MAYOTTE Interdiction des bidonvilles, reprise des vols commerciaux après-demain, réouverture des écoles en janvier... A l'issue de sa visite à Mayotte, François Bayrou a dévoilé son plan "Mayotte debout". Voici ce qu'il faut en retenir.
    • #MAZAN Le procès en appel des viols de Mazan aura lieu fin 2025, a annoncé le parquet général de Nîmes, alors qu'au moins 17 des 51 accusés ont fait appel de leur condamnation en première instance. Gisèle Pelicot "n'a pas peur de ce second procès, prévoit d'ores et déjà de s'y présenter et de demander, comme la première fois, que ce procès soit public", a réagi son avocat sur franceinfo.
    • #SYRIE #UKRAINE En visite à Damas, le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiha, a plaidé pour "l'élimination" de la présence russe en Syrie. Signe d'un réchauffement des relations entre les deux pays, Kiev a envoyé vers la Syrie une première cargaison d'aide alimentaire de 500 tonnes de farine de blé ukrainien.
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    #MAYOTTE Après l'annonce du plan "Mayotte debout", le sénateur de Mayotte Saïd Omar Ouali estime que François Bayrou a été "rassurant sur certains points". Il souligne que le Premier ministre a déclaré qu'on ne pouvait rien faire à Mayotte sans les élus. "Et c'est une bonne chose" pour le sénateur, qui l'assure : "C'est nous qui connaissons les territoires, la population et les priorités".
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    #MAYOTTE Un incendie s'est déclaré en fin de journée à l'école maternelle T6 de Kawéni. Ce sinistre survient alors que le Premier ministre, François Bayrou, et cinq ministres sont à Mayotte pour faire le point sur la situation dans plusieurs domaines, et notamment sur la rentrée scolaire, explique Mayotte La 1ère.
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    #MAYOTTE Rétablissement de l'électricité fin janvier, remise en état du réseau d'eau avec l'aide de l'armée, des antennes Starlink pour les communications en urgence, la 5G d'ici fin juin, une rentrée scolaire "établissement par établissement" à partir du 13 janvier... Voici ce qu'il faut retenir du plan "Mayotte debout" présenté par François Bayrou pour l'archipel, dévasté par le cyclone Chido il y a un peu plus de deux semaines.
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    #MAYOTTE "On reste un peu sur sa faim", a réagi Fatihou Ibrahime, président du collectif des citoyens de Mayotte, après l'annonce du plan "Mayotte debout", en évoquant "des annonces en demi-teinte" de François Bayrou, voire des "mesurettes".
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    Il est 18 heures, on rembobine l'actualité de l'après-midi :
    • #MAYOTTE Interdiction des bidonvilles, reprise des vols commerciaux après-demain, réouverture des écoles en janvier... A l'issue de sa visite à Mayotte, François Bayrou a dévoilé une série de mesures pour l'archipel dévasté par le cyclone Chido. Un projet de loi d'urgence sera présenté vendredi en Conseil des ministres, a-t-il affirmé. Suivez notre direct.
    • #MAZAN Le procès en appel des viols de Mazan aura lieu fin 2025, a annoncé le parquet général de Nîmes. A quelques heures de l'expiration du délai légal, 17 des 51 accusés ont fait appel de leur condamnation en première instance. Dominique Pelicot, lui, a décidé de ne pas contester le verdict pour ne pas infliger "une nouvelle épreuve" à son ex-femme Gisèle.
    • #PECHE Le Conseil d'Etat a validé l'interdiction de pêche dans le golfe de Gascogne, du sud du Finistère jusqu'aux Pyrénées-Atlantiques, du 22 janvier au 20 février prochains. Cette mesure, déjà imposée l'hiver dernier, est jugée "nécessaire" pour "garantir un état de conservation favorable" des populations de dauphins dans le secteur.
    • #SYRIE #UKRAINE En visite à Damas, le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiha, a plaidé pour "l'élimination" de la présence russe en Syrie. Signe d'un réchauffement des relations entre les deux pays, Kiev a envoyé vers la Syrie une première cargaison d'aide alimentaire de 500 tonnes de farine de blé ukrainien.
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    #MAYOTTE La Croix-Rouge française annonce avoir déjà reçu cinq millions d'euros de dons de particuliers pour financer une aide d'urgence à Mayotte. "Nos concitoyens sont généreux", estime son président, Philippe Da Costa, qui fait savoir que ses équipes se consacrent en priorité à "améliorer l'accès à l'eau potable", "renforcer la prévention sanitaire et l'accès aux soins", "surveiller les épidémies et évaluer les besoins en santé" et "renforcer l'approvisionnement en produits de santé essentiels".