Fièvre catarrhale ovine : Marc Fesneau estime "excessif" de parler de retard dans la vaccination
Rectificatif. Dans une première version de cet article, le titre indiquait que l'Etat avait lancé "des commandes de vaccins supplémentaires". Or, les chiffres cités par Marc Fesneau correspondent à des commandes déjà annoncées le 9 août dernier (6,4 millions de doses de vaccins, dont 1,1 million pour les ovins et 5,3 millions pour les bovins).
La fièvre catarrhale ovine fait son retour en France et une campagne de vaccination ciblée est déployée. "On a repris une commande pour 1 million de vaccins pour les ovins et 5 millions de vaccins pour les bovins", détaille Marc Fesneau, ministre démissionnaire de l’Agriculture, mardi 20 août sur franceinfo. "Ces vaccins qui permettent de réduire les effets en termes de mortalité sur les ovins et les effets en termes de maladie sur les bovins" seront "pris en charge par l'État et mis à disposition" des éleveurs pour renforcer la campagne de vaccination qui a "déjà démarré", précise le ministre.
"Dès le mois de juillet, j'avais demandé que l'on puisse préparer un certain nombre de vaccins et commandes, voyant arriver cette maladie d'Allemagne et de Belgique", rappelle Marc Fesneau. Le ministre démissionnaire promet de "continuer à faire en sorte que les éleveurs puissent bénéficier de vaccins pour protéger leurs ovins et leurs bovins".
Le ministre se défend de retard de livraison
S'il dit comprendre leurs "inquiétudes" et "impatiences" qu'il juge "normales", Marc Fesneau estime toutefois que parler de retard dans la livraison des vaccins est "un peu excessif". Certains éleveurs se plaignent d'une livraison tardive des vaccins pour lutter contre cette "maladie de la langue bleue", avec des délais allant jusqu'à une semaine. "Cela ne me paraît pas démentiel quand vous savez ce que c'est que la production de vaccin", répond le ministre, assurant par ailleurs que le délai moyen de réception du vaccin est de l'ordre de 24 heures à 72 heures.
Pour l'heure, la campagne de vaccination se concentre sur la partie nord de l'Hexagone, les Hauts-de-France, le Grand Est, la Normandie, l'Île-de-France ainsi que la région Centre. Cette zone qui a déjà connu l'émergence d'un autre variant de la fièvre catarrhale en provenance de la frontière. "S'il y a besoin, on élargira, on ajustera nos dispositifs", prévient Marc Fesneau, ce variant étant "beaucoup plus virulent".
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