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Pour lutter contre les mites, un musée londonien les rend homosexuelles

Les mites mâles sont enduites de phéromones femelles, devenant du même coup attirantes pour les autres mâles de l'espèce.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des visiteurs observent la réplique d'un diplodocus dans le hall principal du Musée d'histoire naturelle de Londres (Royaume-Uni), le 29 janvier 2015. (ANDREW WINNING / REUTERS)

Attention, cette femelle n'en est peut-être pas une. Le prestigieux Musée d'histoire naturelle de Londres mène une expérience destinée à contrôler les populations de mites, qui consiste à piéger les mâles en les entraînant dans des accouplements homosexuels. Les essais ont permis de faire baisser de moitié le nombre de ces papillons.

Concrètement, des phéromones femelles sont installées en petite quantité sur des tablettes de cire. Au contact de la cire, les mâles récoltent des phéromones, devenant du même coup attirants pour les autres mâles de l'espèce. Ces phéromones "submergent leurs sens à un tel point qu'ils en deviennent incapables d'identifier une femelle", explique Georgina Donovan, porte-parole d'Exosect, une entreprise britannique impliquée dans l'expérience.

Une méthode plus saine que les pesticides

"Si un mâle non traité entre en contact avec un mâle traité, il commencera à avoir un comportement reproductif, en faisant vibrer ses ailes par exemple", a-t-elle ajouté. Toute tentative d'accouplement restant stérile, cette technique permet de limiter la reproduction des mites.

Selon Exosect, ce procédé, également expérimenté par le Parlement britannique et au Royal Opera House de Londres, est plus respectueux de l'environnement que les pesticides.

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