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FN au second tour : le PS prêt à se désister, l'UMP plus circonspect

La première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry a appelé au "désistement républicain". Les ténors de l'UMP n'envisagent pas d'alliance avec le FN mais hésitent à soutenir le PS.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Martine Aubry s'exprime depuis le siège du Parti socialiste, rue de Solférino, à Paris, à l'issue du premier tour des législatives, le dimanche 10 juin 2012. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Avec un Front national à 13,6% au premier tour, le parti de Marine Le Pen est présent dans 61 circonscriptions, dont 32 triangulaires. Et deux candidats, la présidente du FN elle-même et Gilbert Collard, le médiatique avocat du parti, peuvent prétendre à des sièges. Face à cette équation, le Parti socialiste et l'UMP n'ont pas le même positionnement.

• Le PS prêt à retirer certains candidats au second tour

"J'appelle au désistement républicain de manière claire, contrairement à l'UMP, partout où c'est nécessaire, pour faire barrage au Front national", a annoncé Martine Aubry. La première secrétaire du Parti socialiste envisage donc de retirer certains candidats de gauche pour le second tour des législatives s'ils sont moins bien classés que leurs adversaires de droite en cas de triangulaire avec le FN.

Aubry appelle au "désistement républicain" (FTVi)

L'UMP refuse les alliances avec le FN mais n'appelle pas à soutenir le PS

Si les dirigeants de l'UMP ont refusé l'idée d'alliances au second tour avec le Front national, ils ne se positionnent pas pour un soutien aux candidats PS opposés à des candidats frontistes.

Depuis Bordeaux, Alain Juppé a ainsi affirmé qu'un soutien aux candidats socialistes en cas de duel PS-FN au second tour n'était pas acquis, en raison du soutien du Front de gauche au Parti socialiste.

Même positionnement chez l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant et chez Jean-François Copé. Le secrétaire général de l'UMP a surtout appelé les électeurs du parti de Marine Le Pen à ne pas conduire à l'élection de députés PS qui sont "l'opposé de ce que vous voulez".

L'UMP face au vote FN (Francetv info)

Des candidats UMP font dissidence et choisissent de soutenir le FN 

Localement, certains élus de l'UMP font fi de la ligne du parti. Le député UMP sortant de la 2e circonscription du Gard, Etienne Mourrut, qualifié pour le second tour des législatives derrière le FN et le PS, a déclaré dimanche soir qu'il "hésitait" à maintenir sa candidature. Son désistement favoriserait ainsi l'avocat Gilbert Collard (FN), arrivé en tête avec 34,57%.

Roland Chassain est sur la même ligne. Avec 22,62% des voix, le candidat UMP dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône est en ballottage avec le candidat du PS Michel Vauzelle (38,4%) et la candidate du FN Valérie Laupies (28,9%). Même si cette dernière est en mesure de gagner au second tour des législatives le 17 juin, "il n'y aura pas de front républicain", affirme-t-il. 

"Pour moi, c'est tout sauf Vauzelle [le candidat PS dans la circonscription] !", détaillait le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer dans une interview accordée le 7 juin à l'hebdomadaire Minute, proche de l'extrême droite.

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