Remaniement : aucun ministre "n'est protégé" selon François Hollande
Dans "Paris Match", le président évoque l'idée d'un changement dans l'équipe gouvernemental et explique que "personne n'a d'immunité".
Ni favoritisme, ni empressement. François Hollande assure, dans un entretien accordé la semaine dernière à Paris Match, qu'un remaniement ministériel n'est pas encore d'actualité et qu'aucun ministre ne bénéficie d'une protection particulière. "Un jour, des choix et aménagements auront à être faits. Mais j'ai besoin de tous", explique le chef de l'Etat dans l'hebdomadaire à paraître mercredi 8 mai.
Lors de son compte-rendu hebdomadaire du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué qu'"il n'a pas été question de remaniement à venir", même si "personne n'est protégé, bien sûr, et j'irai même plus loin, nul n'est irremplaçable", a noté la ministre des Droits des Femmes.
Francetv info revient sur ce que dit François Hollande de son équipe gouvernentale.
Il parle de remaniement, mais pas pour tout de suite
"Le remaniement viendra en son temps", a dit le président à Paris Match, mais "aujourd'hui, ce sont des résultats que les Français attendent. Cette équipe doit en produire sur le chômage, le logement, la consommation, l'éducation, la place de la France dans le monde".
Interrogé mardi lors d'une conférence de presse commune avec son homologue polonais Bronislaw Komorowski, François Hollande a de nouveau indiqué que la question d'un remaniement était "pour l'instant sans actualité".
Il soutient Montebourg dans l'affaire Yahoo!-Dailymotion
Selon lui, "personne n'est protégé dans le gouvernement. Personne n'a d'immunité", y compris Arnaud Montebourg, qui a tout de même reçu une marque de soutien présidentiel. Directement impliqué dans le dossier Dailymotion (il a refusé que le site français de vidéos en ligne soit cédé à Yahoo!), le ministre du Redressement productif a vu sa position confortée par François Hollande : "Il y avait un risque de perdre cette entreprise française. L'idée était de nouer un partenariat avec Yahoo! qui l'a, pour le moment, refusé", avance le chef de l'Etat.
Il prône l'unité et donne un bon point à Manuel Valls
Pas convaincu par l'idée d'un gouvernement d'union nationale, François Hollande estime toutefois qu'il y a "des causes qui doivent nous réunir", notamment "la lutte contre le chômage, le redressement productif, la place de la France dans la mondialisation". Mais il met en garde contre toute future alternance qui ne se ferait "pas forcément entre la droite et la gauche". "On en a eu une illustration en Italie, avec l'irruption des populistes", explique le président.
Selon l'hebdomadaire, le seul ministre que François Hollande félicite nommément est le ministre de l'Intérieur. "Manuel Valls fait du bon travail. Reconnu comme tel par l'opinion publique", relève-t-il.
Il répond à Mélenchon
Quid de l'ouverture éventuelle à la gauche de la gauche, comme le réclame Jean-Luc Mélenchon, lui-même candidat au poste de Premier ministre ? "Mélenchon n'a jamais fait partie de la majorité. Qu'il ne fasse pas semblant de s'étonner de notre politique aujourd'hui alors qu'il l'avait dénoncée par avance durant la campagne", répond-il à l'intention du leader du Front de gauche, qui a manifesté dimanche contre la politique du gouvernement.
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