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"J'y suis allée de manière très détendue" : le bac de philosophie, une simple formalité pour beaucoup de candidats qui ont déjà leurs notes de spécialité

Alors qu'ils ont passé leurs épreuves de spécialité en mars, et terminé les cours depuis, les lycéens connaissaient déjà 82% de leur note finale au bac.
Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les candidats ont passé leur bac de philo l'esprit plutôt tranquille. (Noémie Bonnin)

C'était le grand jour pour les 536 000 candidats au bac général et technologique, avec la traditionnelle épreuve de philosophie, ce mercredi 14 juin, 8 heures. Avant la réforme du bac, elle lançait la semaine marathon, pendant laquelle les jeunes passaient toutes les disciplines, mais aujourd'hui, cette épreuve a plutôt tendance à conclure l'examen. Désormais, il ne reste plus que le grand oral, fixé entre le 19 et le 30 juin.

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Au lycée Albert-Schweitzer du Raincy, en Seine-Saint-Denis, les premiers élèves sont arrivés tôt, vers 7h15, devant la grille du lycée. Certains tiennent dans leurs mains les traditionnelles fiches bristol pour les révisions de dernière minute. Dès 9 heures, une heure seulement après le début de l'épreuve, les premiers bacheliers commencent à sortir des salles de classe.

Le lycée Albert-Schweitzer, au Raincy, en Seine-Saint-Denis. (NOEMIE BONNIN / FRANCEINO / RADIO FRANCE)

Jeanne, en revanche, a pris son temps. Pour sa dissertation, elle a choisi la thématique "Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?" La jeune fille énumère : "J'ai parlé de plein de choses. De la diplomatie, de Kofi Annan, de l'espionnage... J'ai aussi parlé des talibans, de l'oppression de femmes en Iran." Et même si elle a l'esprit encore embrumé par les efforts, elle assure que "normalement, ça s'est bien passé".

Il y a bien eu un peu de stress, pour cette épreuve, mais bien moins qu’avant la réforme du bac de 2019. Car cette année, les lycéens connaissent déjà environ 80% de leur note finale, notamment avec les épreuves de spécialité, passées en mars, et qui comptent pour un tiers. "Je n'ai ressenti aucune pression, s'amuse Priscilla. On a eu une telle pression en mars pour réussir nos épreuves de spécialité, que lorsqu'on se retrouve deux mois après pour l'épreuve de philo avec un coefficient 8, les personnes y accordent moins d'importance." D'autant plus que les cours sont déjà terminés. "J'y suis allée de manière très détendue et sans rien apprendre", conclut Priscilla.

Certains ont même fait le calcul, pour savoir la note minimale qu’ils doivent avoir en philosophie pour décrocher leur bac. Yanis n’avait pas beaucoup révisé. Lui aussi est arrivé sans aucun stress à l'épreuve. "J'ai eu des bonnes notes aux épreuves de spécialités", glisse-t-il. D'après ses calculs, il a besoin d'obtenir minimum 4 sur 20 en philosophie pour décrocher son bac. "Franchement, je pense que c'est bon !" Les copies doivent désormais être scannées, numérisées et envoyées sur une plateforme nationale, avant d’être réparties entre les enseignants correcteurs.

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