Affaire Tapie : l'homme d'affaires entendu par la police la semaine prochaine
L'homme d'affaires va être interrogé dans l'enquête sur l'arbitrage qui lui a été favorable face au Crédit lyonnais.
Les enquêteurs vont interroger le principal intéressé dans cette affaire. Bernard Tapie doit être entendu par la police "la semaine prochaine" dans l'enquête sur l'arbitrage du litige qui l'opposait au Crédit lyonnais, a appris l'AFP de source proche de l'enquête, vendredi 21 juin. Arbitrage favorable à Tapie, qui a obtenu, au terme de cette procédure, en juillet 2008, 403 millions d'euros. Interrogé par l'agence, Bernard Tapie a indiqué ne pas avoir reçu de convocation, et son avocat, Me Maurice Lantourne, a de son côté affirmé ne pas être "au courant".
Selon cette source, Bernard Tapie pourrait être entendu "en début de semaine, lundi ou mardi". Les juges qui enquêtent sur cet arbitrage soupçonnent qu'il a été faussé. Stéphane Richard, le PDG d'Orange et ex-directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'Economie, Jean-François Rocchi, l'ex-patron du Consortium de réalisation chargé de gérer le passif du Crédit lyonnais, et Pierre Estoup, l'un des juges arbitraux, ont été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" dans ce dossier.
Réunion à l'Elysée et relations avec Pierre Estoup
Une réunion intéresse tout particulièrement les enquêteurs. Elle a eu lieu à l'Elysée en juillet 2007, en présence de Stéphane Richard, du secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant, et de Jean-François Rocchi. Selon le patron d'Orange, Bernard Tapie était présent à cette réunion destinée à mettre en place cette procédure arbitrale, privilégiée par rapport à une action en justice. Bernard Tapie a dans un premier temps affirmé ne pas se souvenir de la date de cette réunion, puis a admis à demi-mot.
Les enquêteurs s'interrogent également sur ses liens avec Pierre Estoup, l'un des arbitres, qui ne semblait pas si étranger à Bernard Tapie avant le lancement de la procédure. L'ancien haut magistrat a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Selon Le Monde, il aurait également tenté de faire pression sur le président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour éviter la prison à l'homme d'affaires dans le dossier des comptes de l'OM.
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