A la CGT, le choix de Bernard Thibault pour sa succession ne séduit pas
Le leader de la CGT accorderait sa préférence à une ex-infirmière de 54 ans, Nadine Prigent, pour lui succéder en 2013. Le futur dirigeant de la CGT doit être définitivement choisi les 30 et 31 mai.
La préférence de Bernard Thibault ne semble pas être celle de son syndicat. Le secrétaire général de la CGT s'est prononcé vendredi 25 mai en faveur de Nadine Prigent, une ex-infirmière de 54 ans qui fait partie de ses proches, pour lui succéder à la tête de la centrale syndicale en 2013. Mais il a été mis en minorité à la Commission exécutive, a indiqué la CGT. "La Commission exécutive confédérale n'a pas approuvé cette proposition par 20 voix pour, 21 voix contre et 5 abstentions", a précisé la centrale dans un communiqué.
La décision finale sur le choix du futur numéro un de la CGT reviendra au Comité confédéral national (CCN, le "parlement" du syndicat), qui se réunira les 30 et 31 mai prochains. Il ne sera donc pas saisi d'une proposition du numéro un sortant. Le choix de Bernard Thibault se heurte aux cadres favorables à la candidature d'Eric Aubin, le spécialiste des retraites de la centrale, qu'ils jugent plus moderniste que sa candidate. L'emblématique leader de la CGT n'a pas fait savoir dans l'immédiat si, compte tenu de ce vote négatif, il envisageait de présenter un autre candidat que Nadine Prigent devant le CCN.
Bernard Thibault avait annoncé en janvier dernier sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête de la CGT, qu'il dirige depuis 1999, lors du prochain Congrès de la centrale à Toulouse, en mars 2013. Nadine Prigent était pressentie parmi ses favoris. Le nom d'Agnès Naton, 50 ans, directrice du bimensuel de la CGT La Nouvelle Vie ouvrière, avait également circulé.
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