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Boko Haram : des "centaines" de corps découverts au Nigeria

Un habitant parle de plus de 400 morts.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
 

Les corps de centaines de personnes ont été retrouvés dans la ville de Damasak dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué lundi 27 avril des habitants et des responsables de la ville. Ils ont apparemment été victimes des exactions des rebelles islamistes de Boko Haram.

Plus de 400 morts ?

"Des corps ont été trouvé dans les maisons, les rues, et encore davantage dans la rivière Damasak dont le lit est à sec", a indiqué Kaumi Kusur, un habitant ajoutant que les victimes avaient été enterrées dans une vingtaine de fosses communes pendant le week-end. Selon Mohammed Sadiq, un autre habitant qui a aidé à enterrer ces corps, le bilan pourrait s'élever à plus de 400 morts. Le gouvernment de l'Etat de Borno n'a lui parlé que de "centaines" de cadavres.

Des soldats venus du Tchad et du Niger avaient reconquis le 9 mars dernier la ville de Damasak des mains de Boko Haram, dans le cadre d'une offensive régionale contre les militants islamistes qui avaient pris la localité en novembre dernier. Quelque 200 rebelles avaient été tués de même que 10 soldats lors de cette reprise de la ville, selon une source sécuritaire tchadienne.

"Nous les avons enterrés proprement"

Le 20 mars, le porte-parole de l'armée tchadienne avait parlé de la découverte d'une centaine de corps dans une fosse commune sous un pont à l'extérieur de Damasak, dont certains avaient été décapités. Selon lui, ce massacre pourrait avoir eu lieu en janvier dernier.

Mohamed Sadiq a parlé de son côté de corps recouverts par le sable du désert proche. "Nous avons été mobilisés par les autorités de l'Etat pour enterrer les corps, ce que nous avons fait. Il y avait des corps de femmes et d'enfants et d'hommes dans la fleur de l'âge", a-t-il ajouté. Selon Kasumi Kusur le nombre de corps découverts cette fois-ci "dépassaient nettement" celui des cadavres trouvés en mars, lorsque la ville fut libérée. "Nous les avons tous enterrés proprement, alors que les corps étaient en état de décomposition, dans plus d'une vingtaine de fosses communes qui peuvent être identifiées si besoin était", a-t-il ajouté.

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