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Breivik demande la mort ou l'acquittement, "les deux seuls verdicts justes"

Au troisième jour de son procès, l'auteur de l'attentat d'Oslo et de la tuerie d'Utoya multiplie les provocations et évoque d'autres cellules individuelles ainsi qu'un ordre des "Chevaliers Templiers", dont la police n'a jamais prouvé l'existence. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Anders Behring Breivik mercredi 18 avril 2012, lors de son procès à Oslo. (LISE ASERUD / AFP)

La veille, il avait confié son admiration pour les martyrs d'Al-Qaïda et prôné la légitime défense pour justifier les attaques d'Oslo en d'Utoya, qui avaient fait 77 morts. Anders Breivik, 33 ans, a donc logiquement annoncé à la cour d'Oslo, mercredi 18 avril, que la peine de mort ou l'acquittement étaient les deux seules "issues justes" à son procès. Mais la peine de mort a été abolie en Norvège en 1979...

Breivik au troisième jour de son procès ( REUTERS)

Deux "cellules" prêtes à frapper à tout moment

Interrogé sur ses éventuels contacts avec d'autres extrémistes nationalistes, l'accusé a assuré que deux autres cellules pouvaient frapper à tout moment. En revanche, contrairement à la veille, Anders Breivik s'est révélé beaucoup moins loquace. "Je ne souhaite pas m'exprimer là-dessus", a-t-il prévenu. Pourtant, c'est grâce à eux qu'il prétend avoir fondé les Chevaliers Templiers, une organisation mystique nationaliste.

"Le problème pour les militants nationalistes depuis la seconde guerre mondiale est l'absence de modèles à suivre", a estimé Breivik, se présentant comme un "fantassin" prêt à mourir pour servir sa cause. 

Dans son manifeste de 1 500 pages diffusé le 22 juillet 2011, jour des attaques qui ont fait 77 morts en Norvège, l'extrémiste affirme être membre d'un réseau de militants qu'il aurait créé avec trois autres personnes, à Londres, en 2002. Mais jamais la police norvégienne n'est parvenue à prouver son existence.

Rencontre avec un nationaliste serbe au Liberia

Devant le tribunal d'Oslo, Breivik s'est borné à expliquer qu'il était entré "incidemment" en contact sur internet avec une personne à l'étranger, en 2001. Un contact qui aurait été un déclencheur pour la création des Chevaliers Templiers. Il a aussi confirmé s'être rendu au Liberia afin de rencontrer un militant nationaliste serbe. Mais, là encore, il a refusé de fournir le nom de cet individu et les raisons de cette rencontre. Il a seulement évoqué un processus de sélection. "Je ne souhaite pas fournir d'informations susceptibles de conduire à des arrestations supplémentaires", a-t-il dit.

Tout juste a-t-il expliqué comment il a pu pénétrer dans le pays africain alors ravagé par une guerre civile et qu'il a décrit comme "un trou" en plein western. Aux autorités libériennes, il a dit être en mission pour l'Unicef. Il avait placé dans ses bagages des brochures récupérées au siège norvégien de l'organisation. A ses amis et contacts africains, il a expliqué son voyage par un négoce de diamants.

Breivik se referme

Mardi 17 avril, le terroriste avait été plus loquace sur son éducation et ses activités professionnelles. "J'ai compris que vous allez essayer de me 'délégitimer'", a-t-il confié à la procureure, la suspectant, comme la police, de vouloir mettre en cause la réalité de son voyage au Liberia.

Le 22 juillet 2011, Breivik a fait exploser une bombe dans le centre d'Oslo, provoquant la mort de huit personnes, avant d'en abattre froidement 69 autres, majoritairement des jeunes, rassemblées sur l'île d'Utoya, près de la capitale, pour participer à un rassemblement organisé par le parti social-démocrate norvégien.

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