Ce que l'on sait de la famille recluse à Saint-Nazaire
Les voisins ainsi que la fille aînée ont témoigné dans cette affaire de séquestration.
Six personnes d'une même famille recluses dans un petit appartement insalubre. C'est ce qu'ont découvert, samedi, les pompiers dans le quartier de la Trébale, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). L'information a été révélée mardi 8 janvier. Outre les parents, quatre enfants âgés de 15, 17, 19 et 20 ans et souffrant de handicaps vivaient dans le domicile. Selon les témoignages des voisins et les premiers éléments de l'enquête, le père aurait séquestré sa famille, maintenue derrière des verrous. Francetv info fait le point sur cette affaire.
Comment la famille a-t-elle été découverte ?
C'est un appel de la mère, 47 ans, qui a permis aux pompiers de découvrir la famille de six personnes, dans la nuit de samedi à dimanche. Selon RTL, elle aurait "simulé un malaise" pour faire venir les secours et se libérer de son domicile avec ses quatre enfants. Très discrète, elle a été relâchée de sa garde à vue mardi.
Qui est le père ?
Des voisins interrogés par Europe 1 brossent le portrait d'un homme solitaire et taciturne, âgé de 51 ans. "Il a toujours été très étrange. Il n’ouvrait à personne (…) On ne voyait que lui faire ses courses", déclare ainsi Pascale, 54 ans, qui vit au-dessus de la famille. D'autres riverains, interrogés par Presse Océan et cités par Europe 1, affirment qu'il portait toujours une casquette et baissait la tête lorsqu'il croisait d'autres voisins.
C'est en tout cas le seul membre de la famille qu'ils voyaient sortir. "Je croyais qu'ils n'étaient plus là (…) on m'avait dit qu'ils étaient séparés. On ne voyait que lui", renchérit Pascale dans cette vidéo.
Selon la fille aînée de la famille, qui avait réussi à quitter la maison, le père a fait subir de fortes pressions psychologiques à sa famille. Il a été placé en hôpital psychiatrique.
Combien de temps la famille est-elle restée recluse ?
De deux à trois ans, selon les sources. Ainsi, Pascale n'avait pas croisé la mère ou les enfants depuis plus d'un an. "On n'a rien entendu, même pas appeler, rien, rien. Ils auraient pu mourir dans l’appartement, on n’aurait rien entendu, on n’aurait rien fait, ça fait vraiment mal au cœur", explique-t-elle sur Europe 1. Les enquêteurs penchent eux sur une séquestration qui a duré plus de trois ans. Aucune alerte n'avait été donnée auprès des services sociaux ou de l'office HLM.
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