Cellule terroriste : que vont devenir les cinq personnes relâchées ?
Sept personnes sur douze ont été déférées en vue d'une mise en examen. Les cinq autres vont-elle faire l'objet d'une sruveillance particulière ?
ANTITERRORISME – Cinq des douze personnes interpellées samedi lors du coup de filet antiterroriste ont été remises en liberté, jeudi 11 octobre, à l'issue d'une garde à vue exceptionnelle de cinq jours. FTVi fait le point sur le profil de ces personnes.
Qui sont les cinq personnes relâchées ?
Le procureur de la Paris, François Molins, a indiqué lors d'une conférence de presse que l'épouse religieuse de Jérémie Louis-Sidney, l'homme abattu par la police au cours de l'opération, fait partie des cinq personnes relâchées jeudi. Un homme ayant hébergé l'un des suspects et un autre, en situation irrégulière et découvert au domicile d'un suspect font également partie du groupe. Ce dernier aurait été conduit en centre de rétention en vue d'une expulsion, selon la chaîne I-Télé. Sont encore concernées deux autres personnes contre lesquels les enquêteurs ne disposent pas d'éléments suffisants.
Pourquoi ont-elles été remises en liberté ?
Pour Louis Caprioli, ancien responsable de la lutte antiterroriste à la DST et conseiller spécial du groupe Geos, interrogé par FTVi, les cinq personnes "ont été relâchées car les investigations ont montré qu'elles n'étaient pas impliquées ou parce que les policiers n'ont pas réussi à prouver leur implication avec la cellule".
Leurs profils ont attiré les enquêteurs soit parce qu'elles se trouvaient sur les lieux lors de l'opération de samedi, soit parce que les écoutes ou l'enquête ont mis au jour leurs liens avec certains membres de la cellule. "Elles les retrouvaient à la mosquée ou les ont vus, appelés récemment", explique Louis Caprioli. Pour lui, il "était [surtout] nécessaire de les attraper pour éviter d'avoir des soupçons sur eux".
Vont-elles faire l'objet d'une surveillance particulière ?
Les cinq personnes relâchées avaient un lien, proche ou lointain, avec certains membres de la cellule islamiste présumée et qualifiée d'une "extrême dangerosité" par le procureur. Mais l'absence de charges ne peut théoriquement donner lieu à la mise en place d'un dispositif de surveillance. "Ces personnes sont clean. Elles étaient simplement là au mauvais moment. Autrement, il y aurait eu une mise sous contrôle judiciaire, une mise en examen voire une incarcération", justifie Louis Caprioli.
Contacté par FTVi, Yves Bonnet, ex-patron de la DST précise tout de même que les deux personnes remises en liberté faute d'éléments contre elles devraient être surveillées par les enquêteurs. Une "règle généralement suivie" dans ces cas-là. "Il n'y aura pas des policiers pour les filer jour et nuit car cela mobiliserait des effectifs considérables, nuance-t-il toutefois. Mais il est plus que probable qu'ils fassent l'objet d'écoutes téléphoniques ou que leur identité soit signalée aux frontières."
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