Corse : le FLNC menace de reprendre les armes
Une branche de l'organisation indépendantiste dénonce un "Etat colonisateur", dans un communiqué reçu mardi par une radio locale.
Elle dénonce "un Etat colonisateur" et des élus "spectateurs ou complices". Une branche du Front de libération nationale de la Corse (FLNC) menace de reprendre les armes. Dans un communiqué (PDF) reçu mardi 4 juin par la radio France Bleu RCFM, l'organisation indépendantiste exige "que la France reconnaisse [ses] droits nationaux", et dénonce "l'attitude ultra jacobine de la France". Ces menaces du FLNC dit de juillet 2012 coïncident avec la visite du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sur l'île.
Qui est le FLNC de juillet 2012 ?
L'auteur du texte, le FLNC dit de juillet 2012 selon une source policière, est une branche dissidente du FLNC créée en juillet 2012. Au moment de sa création, ce groupe avait indiqué se composer de "combattants, militants et responsables issus de tout le mouvement national", selon les information du quotidien Corse Matin. Ce mouvement clandestin n'a jusqu'ici jamais revendiqué d'acte de violence. Lorsqu'il est né, "il affichait une couleur politique de gauche, et misait sur l'arrivée d'un nouveau gouvernement socialiste", note France Info.
Quelles sont ses revendications ?
L'organisation indépendantiste explique que c'est "la situation éminemment grave de la Corse" qui l'amène à communiquer. "Soit l'Etat français prend la mesure de l'effet désastreux de sa gestion de la Corse depuis deux siècles et demi et il en tire toutes les conséquences, soit il poursuit son rôle actif dans la destruction de notre peuple. Dans ce cas, [...] nous reprendrons les armes", menace-t-elle. Le FLNC s'en prend même directement à Manuel Valls. "Lorsque l'actuel ministre de l'Intérieur français avoue, récemment, que l'Etat français a utilisé le grand banditisme contre le Mouvement national corse, il reconnaît clairement la responsabilité de l'Etat dans l'émergence d'un système mafieux sur notre île", ajoute le communiqué du mouvement.
Interrogé par la presse, le ministre de l'Intérieur a réagi, mardi : "Nous ne nous laisserons jamais impressionner par les menaces", a-t-il dit, soulignant que le communiqué méritait d’être "analysé". "Il n'y aura pas la moindre négociation sous le diktat des menaces et des bombes", a ajouté Manuel Valls.
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