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Coupe du monde 2022 : "On peut absolument tout montrer", assure le réalisateur français désigné pour diriger la retransmission de la finale

Une équipe internationale, 40 caméras, 13 opérateurs ralenti... Laurent Lachand dévoile les coulisses de la réalisation de la finale du Mondial au Qatar, diffusée en mondovision.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les Bleus célèbrent Randal Kolo Muani, auteur du second but lors de la demi-finale contre le Maroc. (GIUSEPPE CACACE / AFP)

Pour la troisième fois de l'histoire de la Coupe du monde de football, c'est un Français qui va piloter les caméras de la finale prévue entre l'Argentine et la France dimanche. "On peut absolument tout montrer", assure Laurent Lachand samedi 17 décembre sur franceinfo.

"Notre rôle n'est pas de faire le tri", c'est "comme un travail de journaliste de l'image, de restituer un événement dans ce qu'il est, de permettre de le voir, de l'analyser, de le juger et de l'accompagner émotionnellement, parce qu'on est dans une manifestation sportive, afin de construire ensemble un moment de partage".

Chaque pays peut censurer certaines images

Même s'il y a un réalisateur qui s'occupe de diriger la retransmission mondiale du match, en l'occurrence Laurent Lachand pour cette finale, chaque pays dispose aussi d'un réalisateur qui peut filtrer, censurer certaines images. La Chine, par exemple, a décidé de remplacer certaines images de supporters sans masques anti-Covid-19, pour ne pas susciter la colère de sa population qui subissait de lourdes restrictions sanitaires. Ce type de censure, Laurent Lachand ne s'en préoccupe pas : "ce n'est pas mon métier, ce n'est pas un sujet".

Quant à la VAR, l'Assistance vidéo à l'arbitrage, Laurent Lachand rappelle que "c'est un système qui est totalement autonome et étanche du système de réalisation".

"La Coupe du monde 1998 en France a été un marqueur de la façon de filmer" le football

Pour réaliser la diffusion de ce match regardé pratiquement partout dans le monde, il y a "une équipe pleine de nationalités", décrit Laurent Lachand, "avec des Anglais, des Allemands, des Australiens… Donc c'est plutôt agréable et confraternel puisque les expériences sont diverses". Au total, le réalisateur français et son équipe vont utiliser "une quarantaine de caméras", maniées par "25-30 cadreurs". Il faut aussi compter "treize opérateurs ralentis" pour permettre aux téléspectateurs d'analyser chaque grosse occasion, chaque image marquante du match. 

Troisième Français à être désigné pour réaliser une finale d'un Mondial, Laurent Lachand ne pense pas qu'il y ait un savoir-faire français, mais "ce qui est sûr, c'est que la Coupe du monde 1998 en France a été un marqueur de la façon de filmer une compétition de football de ce niveau", même si cela a évolué "parce que les technologies et le temps font qu'on a plus d'options"

"Le plan caméra et la façon d'installer les caméras dans le stade sont partis de cette base" de 1998.

Laurent Lachand

à franceinfo

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