Artisanat : le noir profond du morta pour fabriquer des couteaux
Le morta, "bois mort" dans le patois local, est un trésor enfoui dans les marais de la grande Brière, dans l’estuaire de la Loire. Ici, il y a 5 000 ans, une forêt de chênes était submergée. Les troncs, ensevelis sous la tourbe, sont en cours de fossilisation. Le site est unique en France. Chaque année, entre septembre et octobre, une équipe d’artisans est autorisée à fouiller une petite parcelle de marais, afin d’extraire à la main une quarantaine de troncs d’arbres.
Des pièces d’artisanat
Le morta sert notamment à fabriquer des couteaux. Jean-Henri Pagnon a eu l’idée il y a 15 ans d’utiliser ce bois dur et imputrescible pour créer un objet emblématique de la région. Les troncs sont débités en planches alors que le bois est encore gorgé d’eau. Un bois "très compliqué à manipuler", selon Charles Brétéché, de la scierie mobile. La matière, presque minérale, est ensuite façonnée comme un bijou. Le morta ne devient qu’un manche de couteau qu’après trois ans, et 15 à 30 étapes.
Ils sont ensuite vendus entre 120 et 800 euros la pièce.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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