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Le lancement de la rétrospective Polanski à la Cinémathèque perturbé par une manifestation de féministes

Deux Femen ont notamment fait irruption, torse nu, en scandant "pas d'honneur pour les violeurs".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Des manifestantes féministes devant la Cinémathèque à Paris, pour protester contre la rétrospective Polanski, le 30 octobre 2017.  (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Une mise à l'honneur passablement perturbée. Des dizaines de manifestants ont protestée, lundi 30 octobre, devant la Cinémathèque de Paris, contre la rétrospective consacrée au réalisateur franco-polonais Roman Polanski, accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles. 

Deux Femen ont notamment fait irruption. "Pas d'honneur pour les violeurs" ont-elles scandé au passage du réalisateur de 84 ans, venu présenter son dernier film D'après une histoire vraie.  Les deux femmes, portant dans le dos l'inscription "Very Important Pedocriminal" ont été rapidement évacuées de la Cinémathèque et ont continué à manifester à l'extérieur du bâtiment.

"Apprécier un artiste ne signifie pas taire ses crimes !", a souligné Sanaa Beka, venue manifester comme quelques dizaines de personnes, à l'appel d'associations féministes dénonçant un timing "indécent" après l'affaire Weinstein et les révélations sur le harcèlement sexuel subi par de nombreuses femmes, dont l'actrice Eva Green, à l'affiche du film de Polanski. "Si violer est un art, donnez à Polanski tous les César", pouvait-on lire sur les banderoles s'affichant devant l'institution culturelle, tandis que des manifestants --beaucoup de femmes et quelques hommes-- scandaient "Assez de ceux qui veulent protéger les agresseurs".

Malgré les protestations et une pétition ayant recueilli plus de 27.000 signatures, la Cinémathèque a refusé de plier, vantant son "indépendance".

A l'intérieur de la Cinémathèque, l'ambiance était radicalement différente. Le réalisateur a notamment été ovationné par les spectateurs.

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