Affaire Depardieu : les origines d'une tribune qui fait polémique
Un texte du collectif "MeTooMedia", adressé à Emmanuel Macron, a été publié mercredi 27 décembre dans les colonnes du Monde. "Que faites-vous de la présomption d'innocence des plaignantes ?", s'interrogent les signataires après la prise de parole du président de la République en faveur de Gérard Depardieu, mis en examen pour viol et critiqué après une séquence filmée où on le voit proférer des propos obscènes envers plusieurs femmes. Ce texte répond également à la tribune signée par 50 personnalités du cinéma et de la culture en soutien à l'acteur, publiée lundi 25 décembre dans le Figaro. Deux jours après, l'origine de cette tribune se précise.
Les signataires de ce texte, la plupart des proches de Gérard Depardieu, ont en moyenne 70 ans. Mais c'est l'un des plus jeunes qui en revendique la rédaction. Yannis Ezziadi, 32 ans, possède deux casquettes : l'une au théâtre, où il est comédien, notamment de la pièce Fric frac qu'il a jouée avec Julie Depardieu, la fille de l'acteur. Il est également polémiste dans la revue d'extrême droite Causeur. Sous sa plume, ses cibles préférées sont les féministes, le mouvement MeToo et la "bien-pensance petite-bourgeoise".
"Nous ne voulons pas l'effacer"
Yannis Ezziadi a expliqué sa démarche à la chaîne de télévision franceinfo. "De quel droit peut-on interdire Gérard Depardieu de tourner ? Qu'a-t-il fait de condamnable pour qu'on ne le fasse pas tourner ?", demande-t-il. "La justice, c'est la justice. C'est l'art qui nous intéresse, Gérard Depardieu fait partie du patrimoine français. Nous ne voulons pas l'effacer, il est indispensable à l'histoire artistique de notre pays", assure le comédien et polémiste.
Yannis Ezziadi a également à son actif une tentative de réhabilitation de l'écrivain Gabriel Matzneff, au moment de la sortie du film Le consentement, adapté du livre choc de Vanessa Springora. Selon lui, c'est la communicante Anne Hommel qui l'a aidé à convaincre le Figaro de publier son texte. Cette spécialiste de la communication avait en son temps conseillé Dominique Strauss Kahn et Jérôme Cahuzac.
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