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Vidéos Les cinq rôles qui ont illuminé la carrière de Vincent Lindon

A l'affiche de "La Loi du marché", l'acteur a reçu le Prix d'interprétation masculine au festival de Cannes, dimanche.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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L'acteur Vincent Lindon dans le film "Welcome", sorti en salle en 2009. (NANA PRODUCTIONS / SIPA)

"Je suis absolument fou de bonheur !" A l'affiche de La Loi du marché, sorti en salle mercredi 20 mai et présenté en compétition au festival de Cannes, Vincent Lindon a reçu le Prix d'interprétation masculine, dimanche, sur la Croisette. Une distinction qui vient récompenser une carrière brillante, marquée par plusieurs performances de premier plan. Francetv info revient sur cinq de ces rôles clés.

L'Etudiante (1988)

Après plusieurs seconds rôles (notamment dans 37°2 le matin, en 1986), l'ancien pensionnaire du cours Florent décroche son premier premier rôle en 1988. Il lui est offert par Claude Pinoteau, dans L'Etudiante. Une comédie romantique fleur bleue, dans laquelle Vincent Lindon incarne un musicien branché, qui tombe follement amoureux de Valentine, une étudiante en lettres classiques, interprétée par la jeune et belle Sophie Marceau, 20 ans.

Si l'équipe est sensiblement la même que celle de La Boum et La Boum 2, le film ne connaît pas un succès aussi important en salle, mais enregistre malgré tout plus de 1,5 million d'entrées. Surtout, il permet à Vincent Lindon de décrocher, à 29 ans, sa première distinction : le prix Jean-Gabin, qui récompense un espoir du cinéma français.

La Crise (1992)

Quatre ans après L'Etudiante, Vincent Lindon se tourne vers ce qui marquera régulièrement sa carrière : un cinéma à résonance sociale, voire politique. Il tient l'un des premiers rôles de La Crise, un film signé Coline Serreau, dans lequel Lindon interprète un cadre qui perd son emploi et sa femme, avant de se rapprocher d'un SDF incarné par Patrick Timsit. 

Le film est vu par 2,3 millions de personnes en salle, et vaut à Vincent Lindon une nomination pour le César du meilleur acteur.

Welcome (2009)

Après avoir enchaîné une trentaine de films en moins de vingt ans (La Haine en 1995, Le Septième Ciel en 1997, Paparazzi en 1998, Ma petite entreprise en 1999, Chaos en 2001…), Vincent Lindon triomphe en 2009 avec Welcome, de Philippe Lioret. Il y campe le rôle d'un ancien champion de natation devenu maître-nageur à Calais, et qui, pour impressionner sa femme, va aider Bilal, un jeune migrant kurde qui rêve de traverser la Manche à la nage pour rejoindre l'Angleterre. 

Télérama voit alors dans Vincent Lindon une réincarnation du mythique Jean Gabin (ni plus ni moins), tandis que Le Monde souligne que l'acteur "incarne comme personne aujourd'hui la solitude, le désarroi, le désenchantement". Le film séduit plus de 1,2 million de spectateurs, et la prestation de Lindon lui vaut une nouvelle nomination aux César, toujours dans la catégorie du meilleur acteur.

Pater (2011)

Deux ans plus tard, Vincent Lindon joue l'un des rôles les plus confidentiels de sa carrière (moins de 145 000 spectateurs en salle), mais peut-être aussi l'une de ses plus brillantes interprétations. 

Dans Pater, un ovni politique d'Alain Cavalier encensé par la critique, il joue un Premier ministre, qui improvise un dialogue avec son réalisateur, censé incarner le président de la République. Le film, présenté au festival de Cannes (il recevra 17 minutes d'applaudissements lors de sa présentation !), est un mélange magistral entre la fiction et la réalité. "Pour qui veut connaître Lindon, c'est le film idéal", résume alors L'Express

La Loi du marché (2015)

Souvent nommé, mais jamais distingué par un prix prestigieux, Vincent Lindon aura donc dû attendre trente ans de carrière et une soixantaine de rôles avant d'être récompensé à sa juste valeur. 

Dans La Loi du marché, de Stéphane Brizé, un drame social présenté à Cannes et pour lequel il a reçu le Prix d'interprétation masculine, Lindon incarne un quinquagénaire qui accepte, après vingt mois de chômage, un emploi de vigile dans un supermarché. Un job qui va le confronter à un dilemme moral, lorsque ses supérieurs vont lui demander d'espionner ses collègues.

Les critiques rivalisent de superlatifs pour qualifier la prestation de Vincent Lindon : "extraordinaire" pour L'Express, "exceptionnel" pour Le Parisien"magistral" pour Studio Ciné Live, "excellent" pour Marianne, "brillant" pour Ecran large"très fort" pour Libération… Que dire de plus ?

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