L'Académie française espère voir Boualem Sansal "libéré sans délai"
L'Académie française espère voir l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté en Algérie mi-novembre, "libéré sans délai", a-t-elle indiqué dans un communiqué lundi 25 novembre 2024.
L'institution réagissait à une tribune d'une trentaine d'écrivains lauréats de son Grand Prix du roman, publiée dans Le Figaro dimanche, pour la "sauvegarde physique" et le "respect des droits élémentaires" de l'écrivain. "L'Académie française salue chaleureusement l'initiative des lauréats de son Grand Prix du roman. Elle partage leur espoir de voir Boualem Sansal libéré sans délai", a-t-elle indiqué.
Samedi 23 novembre, l'académicien Jean-Christophe Rufin avait indiqué avoir proposé aux autres "immortels" un "vote d'urgence" pour élire Boualem Sansal comme académicien. La proposition se heurte aux procédures habituelles de l'Académie française, qui prévoient de déclarer vacant un siège, d'ouvrir les candidatures pour une période définie, puis de procéder à l'élection pour les départager. L'Académie n'a fait aucun commentaire sur cette proposition novatrice dans son communiqué.
"Tous les membres de notre académie ont hâte de voir cet écrivain, à la fois de France et d'Algérie, retrouver au plus vite la vie qui, jusqu'à présent, était la sienne, habitée par une obstinée volonté d'écrire et de ne pas subir."
L'Académie françaiseCommuniqué
L'Académie des sciences d'outre-mer, dont Boualem Sansal est membre associé depuis 2020, a, elle aussi, appelé à la libération immédiate de l'écrivain. "L'Académie des sciences d'outre-mer exprime sa vive émotion à l'annonce de l'arrestation de Monsieur Boualem Sansal", indique Dominique Barjot, secrétaire perpétuel de cette société savante, dans un communiqué transmis à l'AFP. "Elle demande qu'il retrouve sans délai sa liberté de mouvement et d'expression."
L'agence gouvernementale algérienne APS avait confirmé vendredi, sans préciser à quelle date ni pour quels motifs, "l'arrestation" à l'aéroport d'Alger de l'auteur de 2084 : la fin du monde. Selon plusieurs médias, elle a eu lieu le 16 novembre. Les relations diplomatiques entre la France et l'Algérie, déjà difficiles, se sont fortement tendues après l'appui affirmé fin juillet par Paris au "plan d'autonomie" marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental.
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