Convention démocrate : Stevie Wonder, Sheila E, The Chicks et Pink, les stars de la musique ont joué à Chicago pour Kamala Harris

Une flopée de musiciens se sont succédé sur scène cette semaine à Chicago durant la convention démocrate qui a couronné Kamala Harris en tant que candidate à la présidentielle américaine.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
Le chanteur et musicien américain Stevie Wonder interprète "Higher Ground" à la convention démocrate, à Chicago (Illinois, États-Unis), le 21 août 2024. (J. SCOTT APPLEWHITE / AP / SIPA)

Une kyrielle de musiciens a participé cette semaine, de lundi 19 à jeudi 22 août 2024, à la convention démocrate à Chicago, durant laquelle Kamala Harris et son colistier Tim Walz ont été investis comme candidats dans la course à l'élection présidentielle américaine de novembre prochain.

Stevie Wonder, Pink, John Legend et Sheila E, Lil Jon, Patti LaBelle et The Chicks étaient notamment au rendez-vous de ces quatre jours survoltés dans l'arène des Chicago Bulls.

Mardi, la marraine de la soul Patti LaBelle a chanté You Are My Friend avant de conclure sobrement au micro "God Bless America and Kamala Harris !".

Plus tard, le rappeur Common a interprété son nouveau titre Fortunate en compagnie du chanteur gospel Jonathan McReynolds, non sans avoir prédit que Kamala Harris allait "changer le monde pour le meilleur", rapporte USA Today.

Mais ce jour-là, c'est le rappeur Lil Jon qui a fait sensation. En tant que délégué de la Georgie, il a offert une performance surprise, interprétant brièvement son hit mondial Turn Down for What et un remix politique de Get Low, encourageant chacun à chanter "We're not going back".

Mercredi, le pape de la soul Stevie Wonder, 74 ans, a joué son hit Higher Ground (1973), entouré d'un groupe et de danseurs en tenue immaculée, après avoir pris la parole, appelant les Américains à voter et à surmonter les divisions en choisissant "le courage plutôt que la complaisance".

Puis, toujours mercredi, John Legend, au piano, et Sheila E, à la batterie, ont joué avant le discours d'acceptation de Tim Walz, le vice-président que s'est choisi Kamala Harris. Le duo d'artistes a rendu hommage à Prince, icône musicale du Minnesota dont Tim Walz est le gouverneur, avec une version endiablée de Let's Go Crazy.

Jeudi, au dernier soir de la convention démocrate, alors que beaucoup espéraient la venue de Beyoncé, c'est la chanteuse Pink, actuellement en tournée mondiale avec son Summer Carnival Tour, qui a fait le show, interprétant, avec une guitare, des choristes et sa propre fille Willow, 13 ans, une version émouvante de son single de 2017 What About Us.

La musique country, souvent associée aux républicains, n'a pas été oubliée. Depuis que Beyoncé et Lil Nas X se sont réappropriés le genre avec succès, pas question d'en laisser le monopole aux conservateurs.

Ainsi, dès lundi, au premier soir de la convention démocrate, les délégués, militants et bénévoles démocrates avaient déjà applaudi All American de la chanteuse de country Mickey Guyton, première chanteuse noire en solo nommée dans la catégorie country aux Grammys (en 2020), et Something More Than Free du compositeur country Jason Isbell, venus tous deux sur scène.

Puis, quelques heures avant le discours de Kamala Harris jeudi, ce sont les stars de la country The Chicks, trois texanes ultra-populaires connues pour avoir critiqué le président George W. Bush et l'invasion de l'Irak en 2003, qui sont venues chanter l'hymne national a cappella, tandis que la foule agitait des drapeaux américains.

Outres les chanteuses, chanteurs et musiciens venus apporter leur soutien en chair et en os, d'autres chansons ont résonné dans l'arène, comme l'énorme tube de Tupac California Love, sur lequel s'est exprimé le gouverneur de Californie (l'État de Kamala Harris) Gavin Newsom et surtout Freedom de Beyoncé, qui, en tant que chanson officielle de la campagne de Kamala Harris, a été joué tous les soirs de la convention.

Neil Young en bande-son

Le co-listier de Kamala Harris, Tim Walz, gouverneur du Minnesota féru de musique, est descendu de scène mercredi aux sons de Rockin' in the Free World de Neil Young. Selon Variety, le musicien canadien avait "personnellement" approuvé l'utilisation de ce morceau extrait de son album Freedom (1989) pour la campagne de Kamala Harris, d'autant que c'est l'une des chansons préférées de Tim Walz. Neil Young avait en revanche poursuivi le candidat républicain Donald Trump en 2020 pour l'utilisation répétée de ce titre sans son accord durant sa campagne.

En conclusion de cette grand-messe, qui a parfois pris des allures de festival musical, les premiers mots de Kamala Harris dans son discours d'acceptation jeudi soir ont été consacrés à ses souvenirs d'enfance, "dans une maison remplie de rires et de musique", avec la soul d'Aretha Franklin et le jazz de John Coltrane et Miles Davis en bonne place.

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