Présidentielle aux Etats-Unis : Kamala Harris accepte l'investiture démocrate et promet "d'unir" "tous les Américains" autour de leurs "plus grandes aspirations"
Un lâcher de ballons bleu, blanc et rouge, accompagné des voix de Stevie Wonder et d'Aretha Franklin. C'est ainsi que le spectacle de la convention démocrate s'est achevé, jeudi 22 août à Chicago (Illinois), après un discours de Kamala Harris, désormais officiellement investie par le parti pour l'élection présidentielle de novembre.
Sous les acclamations d'un public exalté, celle qui a pris le relai de Joe Biden a notamment promis "d'être la présidente de tous les Américains". "Je serai une présidente qui nous réunit autour de nos plus hautes aspirations. Une présidente qui dirige et écoute", a-t-elle martelé.
Tout au long de sa prise de parole, la vice-présidente de 59 ans a utilisé comme fil rouge l'histoire de sa mère, immigrée indienne aux Etats-Unis, où elle est devenue scientifique. Dans son discours de plus d'une heure, elle a promis de réformer un système d'immigration jugé "défaillant", soutenir une économie qui "permette à chacun de réussir" et rétablir le droit à l'avortement dans tout le pays, alors que son programme n'est pas officiellement finalisé,
Des attaques frontales contre Donald Trump
Kamala Harris a multiplié les attaques contre son adversaire républicain. Selon elle, Donald Trump a pour projet de "ramener [le] pays en arrière", au point qu'elle a déclaré s'être lancée "dans une bataille pour l'avenir de l'Amérique".
Donald Trump a lui répété, jeudi, que sa rivale démocrate voulait, selon lui, faire basculer le pays dans "le communisme", un argument largement repris par ses partisans républicains. Le candidat républicain, les yeux rivés sur le discours de son opposante, a même composé les numéros de deux chaînes de télévision américaines pour réagir, rapporte Le Monde.
Un positionnement remarqué sur Israël et la bande de Gaza
Sur le terrain diplomatique, Kamala Harris a décoché une autre flèche à l'encontre du milliardaire américain en expliquant que si elle était élue en novembre, elle ne ferait pas "ami-ami avec les dictateurs" et se tiendrait "fermement aux côtés de l'Ukraine et de [ses] alliés de l'Otan".
Mais c’est surtout sa position sur le conflit en cours au Proche-Orient qui a retenu l'attention. La vice-présidente a d'abord précisé qu'elle "défendrait[t] toujours le droit d'Israël à se défendre" et "veillerai[t] toujours à ce qu’Israël ait la capacité de se défendre", avant de déplorer une situation "catastrophique", depuis dix mois, dans la bande de Gaza. Kamala Harris a promis la libération des otages, "l'autodétermination" pour les Palestiniens et de "conclure" un accord sur une trêve à Gaza.
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