Rihanna et le Français DJ Snake sur la scène du Super Bowl dimanche
Les plus grandes stars mondiales comme Prince, Bruce Springsteen, les Rolling Stones ou encore Beyoncé ont déjà participé à l'événement. Dimanche soir, il n'y aura pas que Rihanna comme superstar de la musique au Super Bowl - opposant les Chiefs de Kansas City aux Eagles de Philadelphie qui tenteront de gagner cette finale du championnat de ligue professionnelle de football américain. DJ Snake assurera, lui aussi, le show avant le début de la finale du championnat de football américain, évènement sportif le plus regardé à la télévision chaque année aux États-Unis.
"C'est important pour une question de représentativité"
Quatre ans après avoir refusé de se produire lors du Super Bowl en signe de protestation contre le traitement des questions raciales par ses organisateurs, Rihanna y donnera finalement de la voix afin de "représenter les femmes noires".
La chanteuse aux neuf Grammys, l'équivalent des Oscars de la musique aux États-Unis, montera sur scène à l'entracte du match. "Le Super Bowl, est l'une des scènes les plus importantes au monde. Aussi effrayant que cela puisse être, comme je n'ai pas été sur scène depuis sept ans, il y a quelque chose d'exaltant dans ce défi", a-t-elle expliqué lors d'une présentation officielle. "Il est important pour moi de faire cela, cette année. C'est important pour une question de représentativité. C'est important que mon fils voie cela", a-t-elle ajouté.
L'artiste de la Barbade, qui a donné naissance à son premier enfant en mai, n'a en effet pas fait de concert depuis 2016. En 2019, elle avait annoncé avoir refusé l'opportunité de chanter à cet événement en solidarité avec Colin Kaepernick, alors l'une des stars montantes de la NFL qui avait manifesté contre le racisme et les violences policières en s'agenouillant lors de l'hymne national avant les matchs.
Rihanna n'a pas tenu de conférence de presse avant le Super Bowl mais a été interviewée par un présentateur d'Apple Music, sponsor de l'événement. Selon la chanteuse, le concert reflétera ses racines caribéennes. "C'est en grande partie pour ça que c'est important pour moi de faire ce show : la représentativité. Représenter les immigrants. Représenter les femmes noires partout. C'est crucial pour les gens de voir les possibilités (qui s'offrent à eux)", a-t-elle souligné.
DJ Snake et ses 37 milliards de streams
Avant d'être l'une des plus grosses têtes d'affiche de la musique mondiale, DJ Snake est William Grigahcine, de son vrai nom. Né à Paris d'une mère algérienne et d'un père français, tôt, c'est avec le film de Mathieu Kassovitz "La Haine" (1995) qu'il va affiner sa passion pour la musique. Il arrête l'école à 17 ans pour s'y consacrer et dans le même temps, anime une émission de radio et mixe dans des clubs parisiens.
Dans le courant des années 2010, il parvient à mettre son nom sur des tubes de stars américaines : Shut it Down en 2009 de Pitbull et Akon ou Government Hooker présent sur l'album Born This Way, qui a propulsé Lady Gaga. En 2012, le son Turn Down for What, en duo avec Lil Jon, s'impose comme un phénomène mondial. Il est même détourné par Michelle Obama, alors Première dame des États-Unis, dans un clip de campagne pour promouvoir une alimentation saine.
En 2016, Encore, son premier album solo, est un succès immédiat. On y retrouve des collaborations dont une avec la star américaine du rap Travis Scott ou celle de la pop Justin Bieber. Trois ans plus tard sort Carte Blanche, son deuxième album. Là encore, les collaborations sont au rendez-vous : des stars américaines Cardi B ou Selena Gomez (le tube Taki taki, 2,4 milliards de vues) au pop stars latinos Ozuna ou encore J Balvin (Lean on, autre mégatube).
À chaque fois, il mélange les genres, passe de l'électro à la pop sans oublier des tonalités plus latinos. Incontournable, l'artiste cumule plus de 37 milliards d'écoutes sur les plateformes de streaming. Son dernier projet "Disco Maghreb" - du nom de l'emblématique maison de disques d'Oran, ville algérienne du raï - est un hommage à cette musique et au pays de sa mère. Pour l'occasion, l'artiste y fredonne quelques mots en arabe dialectal.
Chantre d'une France multiculturelle, l'artiste de 36 ans a souvent revendiqué son chauvinisme : "On a un petit pays qui a un impact énorme sur le monde, à plein de niveaux. On n'est pas assez fiers (...)", avait-il déclaré sur France Inter en 2021.
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