Feuilleton : 14-18, sur la route de la mémoire (5/5)
Quelles leçons les descendants de leurs ancêtres qui ont combattu ont-ils retenues ?
Quand il est rentré au Sénégal, dans le village qui l'a vu naître, Bakary Diallo, le tirailleur, n'était plus un jeune berger peul analphabète. Il est devenu écrivain dans les deux langues : le français et le peul. Depuis 1978, il repose là, sur la terre natale dont il chantait la beauté dans ses poèmes, aux côtés de sa mère qu'il voyait en rêve. En Afrique comme en France, les combattants de 14-18 ont laissé une empreinte indélébile. Quand il a découvert les écrits de son grand-père, Patrick s'est mis à peindre passionnément des Poilus. Son aïeul n'a jamais éprouvé de ressentiment et emmenait ses enfants en vacances en Allemagne.
Cultiver l'amitié franco-allemande
À l'école de Montmartre (Paris) où en 1914 André et ses camarades dessinaient ce qu'ils ressentaient du conflit, Christine, sa fille, propose aujourd'hui un dessin sur le sentiment anti-germanique de l'époque. Les enfants jouaient alors à la guerre. À Verdun (Meuse), le guide français cultive son amitié avec un descendant de soldat allemand. Ce dernier ne se défait pas de son sentiment de culpabilité. Mais ici, la terre n'est ni celle d'un perdant ou d'un gagnant, elle est juste celle d'une souffrance commune.
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