Guerre d'Algérie : polémique autour des commémorations du 19 mars
Depuis la loi de 2012, hommage est rendu aux victimes de la guerre d'Algérie le 19 mars. Une date qui divise, notamment à droite et à l'extrême droite.
Au pied de la tour Eiffel, trois colonnes ont été installées. Les noms de 23 000 soldats et harkis morts pour la France pendant la guerre d'Algérie défilent dessus. Depuis une loi votée en 2012, le 19 mars est la journée nationale du souvenir des victimes de cette guerre. Mais la date est contestée. "Le 19 mars nous rappelle de très mauvais souvenirs. C'est la date à laquelle nous avons réalisé que nous devions partir et tout laisser derrière nous", raconte une rapatriée d'Algérie.
La classe politique divisée
Le 19 mars 1962 marque le cessez-le-feu décrété par les accords d'Evian, mais pas la fin de la guerre. Dans les mois suivants, des massacres de harkis et de pieds noirs sont perpétrés. Certains sont contraints à l'exil. Selon l'historien Benjamin Stora, proche de François Hollande, l'idéal serait de "trouver une date qui puisse honorer toutes les souffrances, tous les morts de cette période, sans exception".
La commémoration divise aussi la classe politique. L'ex chef de l’État Nicolas Sarkozy a publié une tribune dans Le Figaro du 18 mars, à la veille des commémorations : "Choisir la date du 19 mars (...), c'est considérer qu'il y a un bon et un mauvais côté de l'histoire et que la France était du mauvais côté (...) Ne déclenchons pas une guerre des mémoires". Selon Hervé Mariton, député Les Républicains, François Hollande "fait le choix de meurtrir, d'insulter et d'abîmer les Français, notre identité, notre pays".
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