Les taches et marbrures des chats domestiques sont apparues vers les XIe-XIIe siècles au Proche-Orient
Deux chercheurs en paléogénétique de l'Institut Jacques Monod ont publié un article lundi expliquant l'origine de nos chats domestiques.
C'est une des conclusions d'une vaste étude menée par deux chercheurs CNRS à l'Institut Jacques Monod. Nos chats domestiques disposent sur leur pelage de taches et de marbrures "vers les XIe-XIIe siècle", sur le territoire de ce qui deviendra l'Empire ottoman, ont indiqué Eva-Maria Geigl et Thierry Grange, spécialistes de paléogénétique à l’Institut Jacques Monod, dans un article publié lundi 19 juin dans Nature Ecology & Evolution. Ils précisent que ces taches et marbrures n'existent que chez les chats domestiques, "le pelage du chat sauvage étant, lui, exclusivement tigré".
"C’est très tardif par rapport à d’autres espèces", expliquent-ils dans leur article, précisant que "si c’est une preuve irréfutable de sélection exercée par l’homme, cela ne marque en rien le début du compagnonnage du chat et de l’être humain, qui est bien plus ancien". Le texte revient également sur la façon dont le chat est devenu l'animal de compagnie numéro un.
Les chats domestiques ne descendent pas des chats sauvages européens, comme certains pourraient l’imaginer, mais viennent d’horizons bien plus lointains
Chercheurs CNRS à l'institut Jacques Monoddans la revue Nature Ecology & Evolution
Le chat domestique vient du Proche-Orient, berceau de l’agriculture dix millénaires avant notre ère. "Le chat s’est rapproché de l’homme pour des raisons évidentes d’intérêts convergents : il a été attiré dans les villages par l’afflux de rongeurs que les stocks de grains d’orge et de blé ne manquait pas de provoquer", selon les chercheurs.
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