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Patrimoine en péril : le casse-tête des maires

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Patrimoine en péril : le casse-tête des maires
Patrimoine en péril : le casse-tête des maires Patrimoine en péril : le casse-tête des maires (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Comment les communes font-elles face à la baisse des dotations de l'État ? Certaines d'entre elles font un choix surprenant : elles mettent aux enchères leur patrimoine. Reportage à Suze-la-Rousse, dans la Drôme.

C'est une histoire de vieilles pierres mises en vente sur internet. Suze-la-Rousse, dans la Drôme provençale, a mis sur Le Bon coin la quasi-totalité de son patrimoine pluricentenaire. À vendre : une église désaffectée du XIe siècle, une chapelle du XVe, et un prieuré du XVIe siècle.  Ensemble estimé à 250 000 euros. Aux intéressés de faire une offre. Si la mairie vend son patrimoine, c'est parce qu'il manque de l'argent dans les caisses pour boucler les travaux de cette nouvelle école. Vendre les bâtiments historiques, ou voir leurs impôts locaux augmenter, consultés, les habitants ont vite fait leur choix. Mais cette mesure radicale fait débat. 

Des économies de 50 000 euros par an

Pour le maire, qui a déjà reçu une dizaine de visiteurs, la vente était la seule solution : "C'est pas de gaieté de coeur que la municipalité a décidé cela, mais c'est tout simplement par nécessité", confie Michel Rieu, maire DVD de Suez-la-Rousse. "On me dit qu'il faut faire un emprunt, nous on a décidé de plus en faire pour une simple et bonne raison, c'est qu'on en a déjà suffisamment", ajoute l'élu. Mais pour les partisans de la sauvegarde du patrimoine, il existe d'autres solutions. Lesquelles ? À Saint-Laurent-d'Aigouze, dans le Gard, l'église est en travaux. Fissurée, la tribune menaçait de s'effondrer. Coût des travaux : près de 2 millions d'euros. Alors la mairie a fait tous les fonds de tiroir : installer des ampoules basse consommation sur les lampadaires, renégocier les contrats d'assurance, de téléphone et des photocopieurs. Économies réalisées : près de 50 000 euros par an. Les habitants aussi ont investi leurs économies dans l'église : 25 000 euros récoltés, souvent de bonne grâce. Grâce à cet apport et à ces signes de bonne gestion, la commune a finalement décroché subventions et crédits pour son église.   

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