Saison 2 de "Squid Game" : derrière le succès de la série phénomène, la critique des relations sociales en Corée du Sud
Attendue avec impatience par des centaines de millions de téléspectateurs, la saison 2 de Squid Game sort jeudi 26 décembre sur Netflix. La série sud-coréenne du réalisateur Hwang Dong-hyeok met en scène des personnages endettés ou socialement défavorisés, recrutés pour participer à un jeu. Mais dans ce jeu, lorsqu’on perd, on meurt. Il n’y a qu’un seul gagnant, qui remportera une somme d’argent phénoménale.
Au-delà d'une intrigue choc et d'une dénonciation du capitalisme, tout dans Squid Game reflète la critique d’une société sud-coréenne impitoyable. Cela passe notamment par les différentes façons dont les joueurs s’interpellent dans la version originale. Il existe plusieurs niveaux de langage en coréen, selon le statut de la personne à qui l’on parle, ce qui renforce le sentiment d’appartenance des personnages à une certaine case : les pauvres, les vieux, les femmes.
Une société où la compétition est omniprésente
Les personnages semblent ainsi appartenir à un système de castes stéréotypées, dont il est impossible de sortir. C’est pourtant l’objectif principal des participants au Squid Game : s'affronter pour remporter le prix phénoménal promis au gagnant. Or, en Corée du Sud, la compétition est omniprésente dès le plus jeune âge. Il existe même une expression pour décrire quelqu’un de parfait, d’incomparable : "eomma chingu adeul", signifiant "le fils de l’amie de ma mère", en référence aux efforts des mères pour vanter les mérites de leurs enfants aux dépens des autres.
Malgré ce tableau très sombre, Squid Game est devenu une référence et participe au rayonnement de la "hallyu", la vague de culture sud-coréenne. La série dystopique cumule plus de 330 millions de vues sur Netflix et avait fait le meilleur démarrage de la plateforme, visionnée par 111 millions de foyers en à peine un mois.
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