Damas dément être à l'origine du massacre de Houla
Les autorités syriennes vont mettre sur pied une commission d'enquête pour faire la lumière sur la mort d'une centaine de personnes, dont 49 enfants, tuées dans le bombardement de la ville de Houla, vendredi.
Les autorités syriennes ont annoncé dimanche 27 mai qu'elles allaient mettre sur pied une commission d'enquête pour faire la lumière sur la mort de 108 personnes, dont 49 enfants, tuées dans le bombardement de la ville de Houla (centre). "Nous avons formé une commission conjointe de l'armée et de la justice qui va enquêter sur l'ensemble des faits et qui publiera ses résultats dans trois jours", a annoncé à la presse le porte-parole du ministère de la Justice.
D'après l'opposition syrienne, la tuerie s'est produite vendredi dans cette localité proche de la ville de Homs, bastion de la rébellion contre le régime de Bachar Al-Assad. L'armée syrienne a ouvert le feu sur des manifestants hostiles au président syrien avant que l'artillerie lourde ne se mette en action. Les affirmations sur ce carnage ne peuvent être vérifiées de manière indépendante en raison des restrictions imposées par le régime au travail des journalistes, mais le bilan a été confirmé par les observateurs militaires et civils de l'ONU qui ont pu se rendre samedi sur les lieux.
Le bilan du massacre de Houla est le plus lourd depuis l'entrée en vigueur théorique, le 12 avril dernier, du cessez-le-feu négocié par Kofi Annan et le déploiement d'observateurs de l'ONU. Les Nations unies ont accusé Damas de violer le droit international et ses engagements en perpétrant ce massacre. Une condamnation qui a fait l'unanimité sur la scène internationale. Kofi Annan, émissaire spécial de l'ONU, doit se rendre en Syrie lundi.
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