1er mai : dans les coulisses d'un producteur de muguet du Béarn

Sous le soleil du Béarn, à Abos (Pyrénées-Atlantiques), le muguet a été précoce cette année. La fleur est fragile : elle s'ouvre quelques jours avant le 1er mai, et se cueille à point. Jean Lamothe, 81 ans, est le seul à avoir tenté de produire du muguet dans le Béarn, et ses fils l'ont ensuite suivi. "Il a commencé vers 1975, à une époque où personne n'en faisait dans le coin. On savait à peine que ça se faisait un petit peu dans le Nantais, et il a trouvé et développé toute sa technique tout seul, comme un grand", explique son fils, Jacques Lamothe.

De 1 à 2 euros

Silence de cathédrale dans l'atelier : les femmes du village trient les 250 000 brins. Conservés au frais ensuite, ils ont voyagé partout en France. Fort heureusement, le coup de chaud du mois d'avril n'a pas eu les mauvais effets redoutés. Pour Yann Pesce, grossiste en fleurs, "cette année, il est magnifique. On a eu peur, parce qu'il y a deux semaines de ça, on nous disait qu'il était en avance chez les producteurs. Mais grâce au coup de froid d'avril, il a été ralenti et sera parfait pour le 1er mai." Il sera vendu 1 ou 2 euros tel quel, ou en bouquet, pour un effet plus sophistiqué, en guise de porte-bonheur.