1er-Mai : les plus grandes manifestations

C'est une journée marquée du sceau des conflits sociaux et des revendications. Tout commence en 1886 à Chicago, aux États-Unis, où de grandes manifestations sont organisées par les ouvriers pour revendiquer la journée de travail de 8h. Trois ans plus tard, en 1889, l'internationale sociale se réunit à Paris pour adopter le 1er mai comme Journée internationale des travailleurs. Dès l'année suivante, les manifestants arborent le triangle rouge à la boutonnière, symbole de leurs triples revendications, huit heures de travail, huit heures de sommeil, huit heures de loisirs. À Fourmies, dans le Nord, l’armée tire en 1891 sur les mineurs. Il y aura 10 morts. La loi des huit heures est finalement votée en 1919, mais la grève générale d'après-guerre atteint une ampleur inégalée.

Miroir de la situation sociale 

C’est en 1936 que les manifestations vont durablement marquer l'imaginaire français. Paris est désert, les manifestations se déroulent en banlieue. Le 3 mai marque la victoire du Front populaire. Les travailleurs obtiendront de grandes avancées, comme la semaine de 40 heures et les deux premières semaines de congés payés. À partir de 1941, l’expression fête du Travail remplacera celle de fête des Travailleurs. La IVe République en fait une journée chômée et payée. Interdit en 1954 pour cause de guerre d'Algérie, le défilé renaîtra qu’à partir du 1er mai 1968. Depuis les années 1980, le 1er mai illustre bien l'état des relations intersyndicales et la situation sociale, comme vu récemment avec le mouvement des Gilets jaunes ou celui d'opposition à la réforme des retraites prévu lundi.