1er-Mai : plus de 106 000 manifestants en France selon l'Intérieur, 150 000 selon la CGT
En 2019, le ministère de l'Intérieur avait comptabilisé 164 000 manifestants et la CGT, 310 000.
Ce qu'il faut savoir
Du muguet et des manifestations masquées. Pour la deuxième année consécutive, les syndicats ont célébré, samedi 1er mai, la journée internationale des travailleurs à l'aune du Covid-19. Cette fois, la mobilisation sociale a repris des airs classiques dans la rue. La CGT avait appelé, avec FO, la FSU et Solidaires, à faire du 1er-Mai une "journée de mobilisation et de manifestations" "pour l'emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde". Cette journée de manifestations a réuni plus de 110 000 personnes dans 281 cortèges, selon le ministère de l'Intérieur, et 150 000 selon la CGT. Suivez notre direct.
Une mobilisation en demi-teinte. Les bilans communiqués par les autorités et la CGT témoignent d'un repli par rapport aux précédentes éditions du quinquennat d'Emmanuel Macron : la placeau Beauvau avait fait état de 164 000 manifestants en 2019, 143 500 en 2018 et 142 000 en 2017. Le syndicat avait recensé 310 000 participants en 2019, 210 000 en 2018 et 280 000 en 2017.
Un cortège au ralenti à Paris. Des tensions avec les forces de l'ordre ont émaillé la manifestation parisienne après le départ, au point de bloquer l'avancée du cortège pendant deux heures. "Un avant-cortège composé d'éléments radicaux a bloqué la progression du reste du cortège, a affirmé la préfecture de police. Les forces de l'ordre sont intervenues pour faire en sorte que la manifestation intersyndicale parisienne avance." La manifestation a pu reprendre après 16h30 et l'arrivée a eu lieu en début de soirée. Les autorités ont recensé 17 000 manifestants, contre 25 000 selon la CGT.
Quarante-six interpellations à Paris et des affrontements à Lyon. En début de soirée, le ministère de l'Intérieur a fait état de 46 interpellations dans la capitale et 10 dans le reste du pays. A Lyon, les forces de l'ordre ont dû intervenir pour disperser "un groupe de 200 personnes" en tête du cortège qui "faisait usage de mortiers à l'encontre des policiers", a rapporté la préfecture, faisant état d'un total de 3 000 manifestants. Les affrontements ont fait 27 blessés parmi les forces de l'ordre, selon le préfet. L'Intérieur n'a recensé que six policiers blessés dans toute la France, dont trois à Paris.
La CGT et FO côte à côte. Dans la capitale, le cortège est parti vers 14h30 de la place de la République en direction de celle de la Nation, à l'appel des quatre organisations syndicales et des mouvements de jeunesse Unef et UNL. Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, et son homologue de FO, Yves Veyrier, ont défilé côte à côte.
Des défilés dans de nombreuses autres villes. Un cortège a défilé à Lille (Nord), où le député de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon était présent. "Je souhaite que le 1er mai 2022, je puisse revenir vous voir comme président de la République !", a lancé le leader de La France insoumise, devant quelques milliers de personnes. A Marseille (Bouches-du-Rhône), environ 3 500 manifestants ont défilé, selon la préfecture. A Bordeaux (Gironde), la police a fait état de 1 600 participants, contre 4 500 selon les syndicats. Le point région par région dans cet article.
Marine Le Pen a rendu hommage à Jeanne d'Arc. La présidente du Rassemblement national a déposé samedi matin une gerbe de fleurs en hommage à Jeanne d'Arc place des Pyramides, à Paris, une tradition du 1er-Mai des responsables du RN. Dans une courte déclaration, elle a ensuite estimé qu'une éventuelle réélection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République conduirait à un "chaos (qui) serait absolument général", après un premier mandat "de violences".