Artisanat : le secret des clarines du Haut-Doubs
La cloche est l'un des plus vieux instruments à percussion au monde. Fruit d'un savoir-faire ancestral, elle est chargée d'histoire, notamment dans le Haut-Doubs.
À Remoray-Boujeons (Doubs), dans les verts pâturages, les vaches montbéliardes arborent leur accessoire au cou : des cloches clinquantes et sonores qui façonnent le paysage. Le lait des Montbéliardes sert à la fabrication du comté et du morbier et quand on entend leur clarine, on sait qu'elles sont en train de brouter. À Arc-et-Senans (Doubs), les cloches ont presque leur musée. Gilbert Painblanc les collectionne, il en possède presque 400.
Un savoir-faire en disparition
Toutes ces cloches font partie du folklore du massif jurassien, suisse et français. Les plus précieuses, les clarines toutes en bronze possèdent un son unique qui doit flatter l'oreille. "Le paysan cherche des cloches de différents sons pour que son troupeau sonne de manière harmonieuse", explique le collectionneur. Les cloches ont toujours été fondues de manière artisanale. Un métier d'alchimiste qui n'a guère évolué, comme à Labergement-Sainte-Marie (Doubs) où Gilles Godin, fondeur, marie le cuivre et l'étain. La famille Obertino venue du Piémont italien en 1834, perpétue un savoir-faire en disparition. Aujourd'hui en France, il n'y a plus que deux fonderies artisanales qui font vivre cette tradition.
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