Montereau prêt à batailler pour créer son parc Napoléon
Cette ville de Seine-et-Marne veut accueillir un parc à thème sur l'empereur d'ici à 2017. Le projet, qui doit être présenté samedi, pourrait générer 3 000 emplois.
Après Disneyland Paris, la Seine-et-Marne pourrait accueillir d'ici 2017 un parc de loisirs entièrement dédié à Napoléon. Le projet doit être présenté samedi. A l'origine de l'idée, Yves Jégo, député-maire PR de Montereau-Fault-Yonne. "Depuis quinze ans, la ville célèbre la bataille de Montereau, dernière victoire de Napoléon face aux Autrichiens", remportée le 18 février 1814, détaille-t-il. Il ajoute que ce rendez-vous "rassemble entre 15 000 et 20 000 personnes dans les rues", dont beaucoup en costumes d'époque.
Napoléon, "un produit qui marche bien"
Selon Yves Jégo, Napoléon est une "marque-monde", un personnage "marquant pour l'humanité", connu du Royaume-Uni à la Russie. Il peut attirer "entre 1,5 et 2 millions de visiteurs par an", insiste l'homme politique, également romancier et coauteur de romans de cape et d'épée.
Napoléon est "un produit qui marche bien", renchérit Charles Napoléon Bonaparte, descendant de Jérôme Bonaparte, frère cadet de l’empereur Napoléon Ier.
"On peut penser à des promenades imaginaires entre l'Egypte, la Russie, des reconstitutions de batailles, mais à une seule condition : être moderne, avec des mises en scène ludiques et numériques", détaille Yves Jégo.
Budget de 250 millions d'euros
Le coût du parc, qui s'étendrait sur 100 hectares, est estimé à 250 millions d'euros, avec un partenariat public-privé. Selon Yves Jégo, ce budget est "identique à celui du Futuroscope à Poitiers".
Laurent Albert, directeur général du parc du Puy-du-Fou, en Vendée, modèle du parc historique qui a réussi, a un avis mitigé. Il rappelle que, si le thème Napoléon "paraît très bon", il est "compliqué aujourd'hui de monter un parc".
Mais Yves Jégo fait valoir que "l'Ile-de-France est la première région touristique du monde, avec une économie très attractive liée à ce secteur" et affirme que son projet "peut créer 3 000 emplois directs et indirects".
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