Yaourt de girafe, mouchards dans les détecteurs de fumée, journaux livrés par drone... Les meilleurs poissons d'avril
Le concours des meilleures et pires plaisanteries est lancé dans les médias. Très tendance cette année : les drones multi-usages.
Le 1er avril, la blague est de rigueur. Francetv info a donc pêché dans la presse plusieurs poissons d'avril encore frais.
Le premier yaourt au lait de girafe en Bretagne
Que dit l'article ? France 3 Bretagne l'affirme très sérieusement : toutes les idées de diversification "sont désormais envisagées au Zoo de la Bourbansais, à Pleucadeuc", en Ille-et-Vilaine, dont "le fromage d’éléphante, du lait-ribot de lama ou de la faisselle de chamelle". Et de dévoiler une première expérimentation: "un yaourt au lait de girafe". "Les visiteurs du zoo, poursuit la chaîne régionale, ont été les premiers goûteurs du nouveau yaourt, avec des réactions très positives, chacun y trouvant les goûts, arrière-goûts ou textures les plus divers."
Le détail qui sent le poisson : "N’espérez pas pour autant trouver dès demain ces yaourts au rayon frais de votre supermarché, puisqu’il ne s’agit pour l’instant que d’une expérience".
Des mouchards dans vos détecteurs de fumée
Que dit l'article ? "Inconcevable !", s'indigne Rue 89. "Alors que le projet de loi sur le renseignement est examiné en commission à l’Assemblée, (...) Rue89 a mis au jour un autre dispositif de surveillance. Déjà en fonctionnement hors de tout cadre légal, ce dernier a été installé dans le plus grand secret au sein même des foyers français : à l’intérieur des détecteurs de fumée, obligatoires depuis peu dans tous les logements. Des micros ont en effet été retrouvés dans ces équipements."
Et l'enquête du média montre "qu’une quarantaine de mots-clés sont susceptibles de déclencher un enregistrement, lorsqu’ils sont prononcés à proximité d’un détecteur de fumée. Les données sont alors transmises, via le wifi, à une plateforme interministérielle, classée 'secret défense' et gérée par les services de renseignement."
Le détail qui sent le poisson : "Contactés par Rue89, les services du Premier ministre n’ont pour le moment pas réagi" à cet article signé Cerise Simet, une journaliste qui n'écrit exclusivement pour Rue89 que... le 1er avril.
Les drones survolant Paris liés à l'industrie porno
Que dit l'article ? "Les drones qui ont survolé des endroits sensibles de Paris à plusieurs reprises depuis le mois de février seraient liés à l'industrie du porno." C'est en tout cas ce qu'aurait affirmé à l'Obs "une source policière proche de la Brigade fluviale". Mieux encore, "ces individus ont affirmé à nos agents qu'ils étaient rémunérés pour filmer des scènes intimes à travers les fenêtres de ces habitants", au mépris de toute vie privée.
Le détail qui sent le poisson : "La police française se refuse à tout commentaire : 'Nous communiquerons en temps et en heure. En attendant, nous préférons rester muets comme des carpes'", indique le site de l'hebdomadaire dans un article signé Molly de Cauca, un intrigant homonyme du poisson d'eau douce.
Le journal livré aux abonnés par drone
Que dit l'article ? Pas si facile de servir au mieux ses abonnés, souligne La République des Pyrénées. "Livrer le journal au petit matin, couvrir tout le Béarn et la Soule, de la grande ville aux hameaux les plus reculés : c'est la mission quotidienne de nos porteurs de presse. Qu'il pleuve ou qu'il vente, ils sont de sortie par tous les temps pour permettre à nos abonnés de découvrir les nouvelles fraîches", détaille le quotidien régional. Mais cette pratique est bientôt révolue, car "à partir du 15 avril, La Rép se lance un nouveau défi. Nos abonnés de certains secteurs du Béarn pourront recevoir leur journal papier par drone", indique le site, vidéo à l'appui.
Le détail qui sent le poisson : Le journal propose aux internautes intéressés d'envoyer un mail non pas au service des abonnements mais à la rédaction numérique... histoire de comptabiliser ses lecteurs tombés dans le panneau ?
La Commission européenne gère les poubelles de Bruxelles
Que dit l'article ? : Enfin une noble tâche à confier aux institutions européennes ? "A la suite d’une rapide mais intensive négociation, dévoile Le Soir, la Commission européenne vient de conclure un accord de principe avec la Région de Bruxelles-Capitale, avalisé par le gouvernement fédéral, par lequel elle prendra en charge d’ici 2016 le ramassage et la gestion des poubelles bruxelloises."
Le détail qui sent le poisson : "On apprenait enfin mardi après-midi, que François Hollande et Angela Merkel ont discuté de cet ambitieux projet en marge du conseil conjoint de leurs deux gouvernements qui s’est tenu à Berlin". Non, ça, c'est peut-être un peu trop. Quoique...
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