Désertification rurale : du pain et des timbres à la mairie
À Saintines dans l'Oise, pour sauver le commerce de proximité, la mairie sert aussi de boulangerie et de bureau de poste.
Monsieur le maire de Saintines (Oise) veille au grain. À quelques mètres de son bureau, on vend des baguettes depuis bientôt quatre ans. Une employée municipale ou une bénévole tient la caisse du lundi au samedi jusqu'à midi. "Le maximum que nous vendons c'est 60 baguettes, il faut être réaliste, pour un boulanger c'est invivable. Ce système permet d'avoir un point de vente et les gens sont satisfaits", explique Jean-Pierre Desmoulins, le maire (SE) de la commune.
Aucun bénéfice pour la mairie
Ces dernières années, la commune a dû faire face à la fermeture de ses commerces de proximité. Pour le millier d'habitants, le dépôt de pain dans le bâtiment communal censé être provisoire s'est avéré un soulagement. "Quand je suis née, il y avait un Coop, un boucher, deux cafés... Maintenant il n'y a plus rien", se désole une habitante. Lorsque le bureau de poste a fermé à son tour, le maire a décidé de faire d'une pierre deux coups : la mairie fait aussi office de point postal. Aucun bénéfice n'est dégagé sur ces services, qui coûtent à la mairie 6 000 euros par an.
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