Reportage "J'ai failli acheter un monstre avec des ailes, mais j'ai déjà un dragon et ça faisait doublon" : la folie d'Halloween s'empare des jardins aux Etats-Unis

Les festivités d'Halloween sont un véritable rendez-vous pour de nombreux habitants de Washington, qui transforment leur jardin en musée de la peur.
Article rédigé par franceinfo
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Un jardin décoré pour Halloween aux Etats-Unis, en 2018. Photo d'illustration. (ERIC BARADAT / AFP)

Ce n'est plus un jardin, c'est un cimetière de films d'horreur. Il déborde de squelettes, de zombies, de vampires en tout genre en cette semaine d'Halloween. Le tout en plastique, et parfois immense comme cette espèce de fantôme en haillons de 4,50m de haut. Pas aussi grand que la maison de Rebecca, mais tout de même "géant". "C'est la mode maintenant, tout est géant. J'ai aussi failli acheter un monstre avec des ailes, mais j'ai déjà un dragon. Ça aurait fait double emploi", confie la retraitée de 68 ans, ancienne agente fédérale.

"Viens voir ce que j'ai acheté d'autres, c'est vraiment cool !", dit-elle en nous guidant à travers son jardin. Elle branche alors son dernier jouet, une créature effrayante, toutes griffes dehors, qui vous saute dessus. Et tout ça coûte de l'argent ! "Pour les grands formats, il faut compter de 300 à 400 dollars", donc pas loin de 400 euros, précise Rebecca. "Et chaque année, les prix augmentent", regrette-t-elle. Mais qu'importe, elle continue d'acheter tous les ans toujours plus.

Alors, évidemment, tous les habitants de Washington ne tombent pas dans la démesure. Et tous ne décorent pas leur jardin. Certains optent simplement pour la bonne vieille citrouille. Frédéric, un Français installé aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans, en vend justement sur le bord de la route : il y en a toutes les couleurs, toutes les tailles, et tous les prix aussi, de deux à vingt euros pièce environ. Et elles partent comme des petits pains. "Ils achètent deux, trois, quatre, six citrouilles ou dix citrouilles", raconte-t-il.

"Il y a les mamans qui essaient de faire des pyramides de citrouilles. Et puis après, il y a les papas qui arrivent et disent 'je prends la plus grosse'."

Frédéric, vendeur français de citrouilles

à franceinfo

Il faut bien remplir son coffre, la benne de son pick-up ou sa remorque. Le week-end dernier, Frédéric a vendu près de 900 citrouilles. "C'est des proportions gigantesques", constate le Frenchie, qui avance le chiffre d'au moins 12 000 euros en un week-end. Un très gros business.

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