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Des huîtres connectées pour lutter contre les vols

C'est une petite révolution qui se dessine dans le monde de l'ostréiculture. Une "huître connectée" est  testée en ce moment en Charente Maritime pour lutter contre les vols. 

Article rédigé par franceinfo, Gérald Paris
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Parc à huîtres à Etel en 2014 (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

Une "huître connectée", une fausse huître bardée d'électronique,  est actuellement testée en Charente-Maritime. Elle est utilisée comme un mouchard dans les exploitations pour pouvoir donner l'alerte en cas de vols. Des vols qui augmentent, comme chaque fin d'année, à l'approche de Noël, "avec des pertes financières qui peuvent déstabiliser les entreprises", plaide Laurent Champeau, le directeur du Comité Régional de la Conchyliculture Poitou-Charentes. 

Cette huître, également appelée "huître mystère", a été développée par des ingénieurs de la start-up Flex Sense à La Rochelle. 

Une huître espion

Cette fausse huître a une forme d'huître. Au départ sa coquille est transparente et laisse entrevoir ses capteurs électroniques. Pourtant, elle va rapidement se fondre au milieu des vraies huîtres. Sa coquille est moulée dans un matériau qui va permettre aux algues et aux coquillages de s'y fixer. "L'huître se camoufle très vite, elle va être colonisée donc elle va devenir rapidement invisible", explique Sylvain Dardenne, son concepteur.

Une huître reliée à son smartphone

Une fois l'huître "espion" installée avec ses vraies congénères, elle peut détecter les mouvements anormaux. Dans ce cas là, elle envoie un message sur le smartphone de l'ostréiculteur qui peut alors, en temps réel, savoir que ses huîtres sont déplacées.

Cette huître intelligente peut également donner des informations pratiques, comme la température de l'eau.

L'huître est louée dix euros par mois par la start-up rochelaise. Pour protéger l'ensemble d'un parc, il en faut en moyenne plus d'une trentaine. Flex Sense à prévu d'en commercialiser un peu plus de 3000 à la fin de l'année prochaine. Et même à l'étranger, puisque le Vietnam, notamment, s'intéresse à la technologie pour protéger les cultures perlières. 

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