Plus on est riche, plus on triche, selon une étude
Les personnes issues des classes les plus aisées ont davantage tendance à enfreindre le Code de la route ou à mentir, révèle une expérience réalisée aux Etats-Unis et au Canada.
Les personnes issues des classes les plus aisées ont davantage tendance à enfreindre le Code de la route, à chaparder des bonbons ou à mentir dans le but de s'enrichir encore davantage, selon une étude réalisée aux Etats-Unis et au Canada. L'étude, publiée lundi 27 février dans la Revue de l'Académie nationale des sciences (PNAS), a été réalisée par des chercheurs de l'université de Californie à Berkeley et de l'université de Toronto, qui ont mené sept expériences différentes auprès d'une centaine de personnes pour chaque test.
L'une de ces expériences a montré que les propriétaires de grosses cylindrées avaient plus tendance que les autres à commettre une infraction à un carrefour et laissaient moins traverser les piétons. Un autre test réalisé avec un jeu de dés et une récompense à la clé a montré que les personnes se disant d'un statut social supérieur avaient davantage tendance à mentir sur leur score.
La cupidité s'accroît avec la fortune
Lors d'un entretien d'embauche simulé, ces individus hésitaient moins à mentir à la personne qu'ils étaient censés recruter en omettant de lui dire que le poste proposé devait rapidement être supprimé. Et lorsqu'on leur donnait un paquet de bonbons en leur disant qu'il était destiné à des enfants présents dans une pièce voisine mais qu'elles pouvaient se servir, les personnes de milieux favorisés piochaient davantage que les autres.
"La recherche de l'intérêt personnel est une motivation plus importante pour l'élite, et la cupidité qui s'accroît avec la fortune et le rang social peut amener certains à mal se conduire", ont expliqué les auteurs de l'étude. Ces derniers relèvent que les classes supérieures sont plus indépendantes et par conséquent moins inquiètes du qu'en-dira-t-on. Les plus riches sont plus portés sur la culture du résultat et ont une vision plus positive de la cupidité, ce qui peut les rendre "moins attentifs aux conséquences de leurs actes pour les autres", ont observé les chercheurs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.