L'enjeu très politique des vacances présidentielles
La trêve estivale devient plus compliquée quand on est président de la République. Les trois derniers chefs d'État ont essuyé de nombreuses critiques sur leurs vacances d’été. Emmanuel Macron tente donc de se démarquer en combinant repos et politique.
Emmanuel Macron bronzé, en jeans et baskets, aux côtés de son épouse, premier aperçu des vacances du président. Le lieu de villégiature du chef de l'État ne sera pas resté secret très longtemps. C'est à Marseille que le couple a élu domicile, dans la résidence d'été du préfet.
Sa première visite a été consacrée au château de la Buzine. Contrairement à ses prédécesseurs, Emmanuel Macron était resté très discret sur sa destination. Tout au long de la Ve République, les vacances des présidents ont été scrutées et ont donné le ton du mandat.
Des étés meurtriers
Dans sa maison de Colombey-les-Deux-Eglises où il passe ses congés d'été, le général de Gaulle veut incarner la simplicité. Georges Pompidou est quant à lui contraint de changer son image. Grand habitué des plages de Saint-Tropez et de la jet-set, il doit se résoudre à des vacances plus acceptables pour l'opinion publique, dans sa ferme familiale du Lot.
Mais certains étés peuvent se révéler meurtriers pour certains présidents. En 1995, Jacques Chirac, apprécié pour ses bains de foule, est photographié dans un palace à l'île Maurice. L'image du chef de l'État élu sur la fracture sociale en prend un coup. Même conséquence en 2007 pour Nicolas Sarkozy, après son escapade sur le yacht du milliardaire Vincent Bolloré. À l'opposé en 2012, François Hollande fait le pari de la normalité et arrive en TGV. Mais les Français, pressés de le voir au travail, lui reprochent ses quelques jours de villégiature à Brégançon.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.