Saint-Malo : le ras-le-bol des habitants face à la multiplication des locations touristiques
Les destinations touristiques doivent faire face au développement des locations de maison ou d’appartement. Les plateformes comme Airbnb suscitent l’opposition d’une partie de la population. A Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ce type de tourisme engendre des nuisances et transforme le centre historique de la ville.
S’il fallait une image pour symboliser le problème des plateformes de location à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ce serait celle des boîtes à clé, fixées sur les portes ou les poteaux de la vieille ville. Derrière chacune se cachent des appartements loués à des touristes de passage. Dans une maison du XIXe siècle, l’un des logements a été reconverti pour cet usage. Véronique Deschamps habite au-dessus depuis trente ans, et la cohabitation est devenue pénible. Elle ne supporte plus les va-et-vient des bagages.
Un quart de population en moins depuis 15 ans
Elle a fondé un collectif avec une cinquantaine d’habitants. En plus des nuisances, ils dénoncent la transformation de la ville. A Saint-Malo, 3 000 logements sont loués sur des plateformes internet, quasiment un appartement sur trois dans le centre historique. La vieille ville a perdu un quart de sa population en quinze ans, et les prix ont flambé de 20%. Les commerces de proximité ont disparu. "On assiste à un vrai phénomène Disneyland, constate un autre membre du collectif. Un quartier est en train de mourir, le tourisme tue la ville."
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