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Vidéo Résidences de tourisme : une propriétaire "prise en otage" par le système Pierre & Vacances

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Durée de la vidéo : 3 min
Complément d'enquête. Résidences de tourisme : une propriétaire "prise en otage" par le système Pierre & Vacances
Complément d'enquête. Résidences de tourisme : une propriétaire "prise en otage" par le système Pierre & Vacances Complément d'enquête. Résidences de tourisme : une propriétaire "prise en otage" par le système Pierre & Vacances
Article rédigé par France 2
France Télévisions

"Complément d'enquête" sur le système Pierre & Vacances. Le groupe est devenu le numéro 1 du tourisme en Europe avec un concept original : proposer aux Français d'acquérir leur logement de vacances grâce à un modèle économique basé sur la défiscalisation. Dans cet extrait, une propriétaire dit s'être fait piéger.

Gérard Brémond, le patron de Pierre & Vacances, a fait fortune en proposant aux Français de devenir propriétaires de leur appartement de vacances pour le louer ensuite. Le groupe s'occupe de la gestion et reverse 10% des loyers aux propriétaires. L'avantage, pour ceux-ci, c'est la défiscalisation, et l'exonération de la TVA à l'achat grâce au principe du bail commercial. Un "piège redoutable" dont se plaignent des centaines de propriétaires sur internet. Certains vont jusqu'à dénoncer un "comportement de bandit". Extrait de "Complément d'enquête" sur le système Brémond.

Sur le papier, tout semblait parfait. Convaincue par une jolie plaquette ornée de dessins d'architecte et la réputation du groupe Pierre & Vacances, Ludivine Stockil achète un appartement dans la résidence du lac Mondésir à Monflanquin (Lot-et-Garonne). Un cadre bucolique, 70 maisonnettes, une piscine chauffée. Persuadée de réaliser "un investissement de bon père de famille", Ludivine paie 90 000 euros son deux-pièces de 32 mètres carrés. Rassurée par une clause qui lui garantit un loyer fixe, cette mère au foyer signe un bail commercial pour le mettre en location.

Le piège du bail commercial

Neuf ans plus tard, à la fin du bail, mauvaise nouvelle. Les appartements ne se remplissent pas, et le groupe lui propose un nouveau contrat : le "loyer minimum garanti" passe de 5 500 euros à 2 740 euros. Un revenu divisé par deux. Inconcevable pour Ludivine, qui veut arrêter la location et récupérer son logement. Mais celui-ci perdrait alors son statut de résidence de tourisme, et elle devrait rembourser dans l'année la TVA dont elle a été exonérée : 8 500 euros. "Une sorte de prise d'otage", dit-elle. 

Mais ce n'est pas tout. Pierre & Vacances vendrait ses résidences bien au-dessus du prix du marché. Le deux-pièces payé 90 000 euros en vaut aujourd'hui… 30 000.

Extrait de "Pierre & Vacances, la saga", un document de "Complément d'enquête".

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