Militaires tués à Montauban : les enquêteurs cherchent "tous azimuts"
Un homme a ouvert le feu sur trois soldats, jeudi, à Montauban (Tarn-et-Garonne). C'est la seconde fois en cinq jours que des militaires sont victimes de tireurs en deux-roues dans la région.
Ils ont été abattus froidement, à bout portant. Deux militaires ont été tués et un troisième a été grièvement blessé, jeudi 15 mars, par un homme qui a ouvert le feu sur ses victimes, près d'un distributeur de billets à Montauban (Tarn-et-Garonne). Le tireur a pris la fuite en scooter.
• Ce qui s'est passé
Les trois militaires en tenue se trouvaient vers 14h10 près d'un distributeur de billets et de divers commerces dans un quartier tranquille de Montauban lorsqu'ils ont été pris pour cibles.
Un homme sur un puissant scooter, vêtu de noir et portant un casque à visière, est descendu de son engin et a tiré à bout portant sur les victimes avant de prendre la fuite, laissant derrière lui une quinzaine de douilles ainsi qu'un chargeur.
Deux des victimes, âgées de 26 et 24 ans, ont été tuées sur le coup. Le pronostic vital du troisième militaire, âgé de 28 ans, est "engagé", d'après le ministère de la Défense.
Le drame a eu lieu à deux pas du siège du 17e Régiment du génie parachutiste (RGP), celui des trois soldats.
• Aucune piste pour l'instant
Un important dispositif de policiers et de gendarmes a été mobilisé pour retrouver le tireur, qui semble avoir agi seul. "On cherche tous azimuts", a déclaré une source proche de l'enquête.
L'ensemble des services dépendant de la Direction centrale de la police judiciaire, dont la sous-direction anti-terroriste, ont été saisis, ainsi que le Service régional de police judiciaire de Toulouse. Une collaboration mise en œuvre pour les enquêtes d'envergure.
"Toutes les pistes doivent être examinées et les motifs peuvent être de nature extrêmement différente, depuis la démarche individuelle jusqu'à quelque chose de collectif et de conçu, nous n'en savons rien", a déclaré le ministre de la Défense, Gérard Longuet, interrogé sur l'éventualité d'un acte terroriste. Venu dans la soirée à Montauban pour exprimer sa "solidarité avec le régiment" et "la détermination des pouvoirs publics", le ministre a reconnu qu'"à cet instant", les enquêteurs ne disposaient d'"aucune" piste.
• Des similitudes avec un meurtre à Toulouse
C'est la seconde fois en cinq jours que des militaires sont victimes de tireurs en deux-roues dans le secteur de Toulouse (Haute-Garonne). Cependant, les enquêteurs n'établissent pas, pour l'instant, de lien entre les deux affaires.
Dimanche, à Toulouse même, un militaire de 30 ans, en civil, membre du 1er Régiment du train parachutiste situé près de Toulouse, a été tué d'une balle en pleine tête par un homme en deux-roues. Une affaire également suivie par le SRPJ de Toulouse.
Pour les meurtres de Montauban comme celui de Toulouse, le même calibre 45 a été utilisé, ce qui ne signifie pas qu'il s'agisse de la même arme. Le procureur de Toulouse, Michel Valet, a indiqué que les enquêteurs se posaient des "questions sérieuses" en raison de "ressemblances, ne serait-ce que par la qualité des victimes".
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