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Dijon. Ce que l'on sait du drame familial

D'après le procureur de Dijon, les parents de l'ex-compagne du forcené sont tombés dans un guet-apens.

Article rédigé par franceinfo
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Vue de la maison où un homme armé a séquestré les parents de son ex-concubine, avant de tuer son ex-belle-mère et de se suicider, lundi 6 août 2012 à Dijon. (ARNAUD FINISTRE / AFP)

FAITS-DIVERS - Une prise d'otages, un forcené qui se suicide, une ex-belle-mère abattue et un ex-beau-père en état de choc. C'est à peu près tout ce que l'on savait de la prise d'otage qui s'est déroulée lundi soir au deuxième étage d'un immeuble dijonnais du quartier de la gare. Mardi 7 août, le procureur de la République de Dijon, Eric Lallement, est revenu un peu plus précisément sur les circonstances du drame.

"Une forme de guet-apens"

Lundi 6 août, Michael W., né en 1983, demande aux parents de son ex-compagne de venir récupérer ses affaires à son appartement. A l'arrivée du couple, il les prend en otages et les ligote brièvement, selon les premières déclarations du beau-père. Michael exige que ce dernier joigne sa fille par téléphone pour la faire venir. Alarmée, celle-ci prévient les forces de l'ordre. "On peut penser que c'est une forme de guet-apens", a déclaré le procureur.

La belle-mère abattue sans sommation

L'équipe de police dépêchée sur place à 15h38 est accueillie par un avertissement lancé depuis l'appartement : "Si vous avancez, vous êtes morts". S'ensuit une détonation. La belle-mère, 53 ans, est abattue sans sommation avec une arme de chasse de calibre 16.

Une bagarre avec le beau-père

Son mari se précipite sur l'agresseur, "grand et athlétique". Une bagarre s'ensuit. Michael W. écrase son fusil sur la tête de l'homme de 55 ans, tant et si bien qu'il se brise. La victime a un "traumatisme crânien" et perd beaucoup de sang, a déclaré le procureur. Plus tard, la police le retrouve en état de choc. Il est hospitalisé.

Le preneur d'otages se suicide

Le tireur se réfugie ensuite "dans le séjour, à l'étage inférieur". Quelques heures plus tard, il se tire "une balle dans la bouche". Entre-temps le père, "resté dans la chambre, n'entendait plus rien et ne savait pas ce qui se passait". Lorsque les hommes du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN), appelé en renfort, pénètrent vers 22h30 dans l'appartement, ils découvrent les deux corps et le père prostré.

Qui était l'agresseur ?

Il s'était séparé de sa petite-amie en juin dernier. Si les beaux parents sont venus chercher les affaires de leur fille, c'est que cette dernière n'osait pas le faire elle-même, après une rupture difficile.

Le couple s'était rencontré fin 2008, quelques mois après la libération du jeune homme, condamné à 18 mois de prison dont six avec sursis pour violences sur sa précédente compagne. A l'arrivée des parents, il portait "autour de la taille une ceinture de cartouches de calibre 16", accréditant la thèse d'"une certaine préméditation", a précisé le procureur.

Procureur de la république de Dijon (France 3 Bourgogne)

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