Plan à 100 milliards pour le ferroviaire : "Le transport aérien est déjà très taxé", souligne le PDG d'Aéroports de Paris
"Le transport aérien est déjà très taxé", répond mardi 16 mai sur franceinfo le PDG d'Aéroports de Paris à la proposition du président de la SNCF de taxer davantage les avions et les autoroutes pour financer le train. "Certainement pas !", s'offusque Augustin de Romanet. "L'idée d'aller chercher dans l'assiette du voisin ce qui manque dans la vôtre ne me séduit pas."
"Dans le transport, il n'y a pas de secteur qui paie plus de façon autonome ses propres infrastructures que le secteur aérien", estime Augustin de Romanet. Il rappelle que "les aéroports ne bénéficient d'aucune subvention" et que "les compagnies aériennes acquittent une taxe de contribution pour la taxe mondiale pour le sida". "Nous payons 100% de nos infrastructures ! Je demande donc aux secteurs économiques qui bénéficient d'aides de l'État, dans des proportions que je ne décrirai pas ici, de ne pas se préoccuper d'aller chercher des fonds dans l'assiette du voisin alors qu'eux-mêmes vivent en partie de la subvention publique."
Afin de garantir la mise en œuvre du plan de 100 milliards d'euros d'investissements pour le ferroviaire d'ici 2040 annoncé fin février par la Première ministre Élisabeth Borne, le président de la SNCF a fait appel le 12 avril dernier "à toutes les sources de financement accessibles", notamment sur les transports qui ont un "impact plus négatif sur l'environnement". "Je pense à l'aérien, aux poids lourds et aux autoroutes qui sont une source de financement importante", a déclaré Jean-Pierre Farandou. Une idée qui a "ravi" le ministre des Transports Clément Beaune, qui a assuré sur franceinfo qu'il la partageait et qu'elle faisait partie des "possibilités".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.