Taxis volants : Volocopter dépose le bilan, faute de financement

Après le rendez-vous manqué de ses taxis volants avec Paris 2024, l'entreprise allemande rencontre des difficultés financières.
Article rédigé par Camille Laurent
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un modèle de taxi volant de Volocopter fait une démonstration à Saint-Cyr-l'École, près de Paris, le 8 août 2024. (THIBAUD MORITZ / AFP)

Zone de turbulences pour Volocopter. Le constructeur allemand de taxis volants a annoncé lundi 30 décembre avoir déposé le bilan. "Malgré les efforts intensifs de levée de fonds récents, il n'a pas été possible de trouver une solution viable pour maintenir une activité régulière en dehors des procédures d'insolvabilité”, explique le PDG de l'entreprise, Dirk Hoke, dans un communiqué. L'entreprise était censée faire circuler ses taxis volants pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 mais, à la dernière minute, elle n'avait pas eu la certification nécessaire. Après ce revers l'été dernier, Volocopter se retrouve en difficulté financière en cette fin d'année mais continue malgré tout d'espérer.

La start-up fondée en 2011 assure, malgré tout, avoir "réussi à évoluer dans un environnement financier extrêmement difficile [ces dernières années]", écrit Volocopter dans son communiqué. Elle doit notamment faire face à la concurrence américaine et chinoise. Ce qui n'empêche pas le PDG de l'entreprise allemande d'afficher son optimisme : "Nous sommes en avance sur nos concurrents en matière de technologie, d'essais en vol et de processus de certification. Cela fait de nous une entreprise attractive pour les investisseurs pendant que nous nous réorganisons en interne", affirme Dirk Hoke.

D'autres projets dans les tuyaux

Volocopter assure d'ailleurs être en mesure de lancer en 2025 son "Volocity", un eVTOL, un aéronef à décollage et atterrissage verticaux électrique. L'entreprise a bon espoir de recevoir la certification de l'AESA, l’Agence européenne du transport aérien, pour un premier modèle d'avion-taxi biplace d'une autonomie d'une vingtaine de kilomètres, le modèle qui n'avait finalement pas pu voler pendant les JO de Paris 2024. Elle prévoit de proposer un deuxième modèle de 5 places et d'une autonomie supérieure en 2027.

Mais malgré cet optimisme affiché par Volocopter, le secteur européen des taxis volants eVTOL semble fragilisé. Son rival allemand Lilium a cessé ses opérations la semaine dernière, avant d’être repris in extremis par des investisseurs.

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