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Air France : cinq militants CGT dont un délégué parmi les six interpellés

Selon nos informations, cinq des six salariés d'Air France interpellés ce lundi dans le cadre de l'enquête sur les violences exercées contre des cadres de la compagnie la semaine dernière, sont des militants de la CGT. L'un d'entre eux est même un délégué. Un autre a été libéré dans la soirée.
Article rédigé par Laurent Doulsan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Xavier Broseta, DRH d'Air France, évacué après les violences en marge de l'annonce du plan de restructuration. © REUTERS/Jacky Naegelen)

On en sait un peu plus sur les profils des six personnes gardées à vue après les violences exercées contre des cadres de la compagnie Air France la semaine dernière. Et c'est une information France Info. Selon nos sources, au moins cinq d'entre elles appartiennent à la CGT. Des militants de base de la branche fret d'Air France (Air France Cargo) mais aussi un délégué CGT.

Le sixième manifestant entendu par les enquêteurs dépend, lui, de la direction de la maintenance, mais on ne connaît pas son éventuelle appartenance syndicale. Ces six personnes sont gardées à vue dans les locaux de la Police de l'Air et des Frontières, à Roissy, depuis les premières heures de la matinée. Leur garde à vue peut théoriquement durer 48 heures. Mais ce lundi soir, l'un d'entre eux a été relâché, sans qu'il soit possible de savoir lequel.

Passibles de cinq ans de prison

Elles sont sous le coup d'une mise en examen pour "violences volontaires en réunion" et "entrave au déroulement du comité d'entreprise". Des faits passibles de 5 ans de prison. Au total, une dizaine de personnes seraient dans le viseur de la justice, après avoir été identifiées sur les vidéos tournées pendant les violences. Il pourrait donc y avoir d'autres interpellations dans les heures qui viennent.

Manifestation à Roissy

En fin d'après-midi, 200 à 300 personnes ont manifesté devant l'entrée d'Air France Cargo, à Roissy, pour dénoncer ces interpellations et marquer leur solidarité avec les gardés à vue. Quelques figures politiques de gauche sont venues accompagner les manifestants, comme Pierre Laurent et Olivier Besançenot. "Ce qui s'est passé le 5 octobre, c'était un cri de colère, pas un lynchage ", a déclaré Marc Hoquet, mécanicien à Orly et délégué Sud.

Des salariés d'Air France ont manifesté à Roissy. Le reportage de Mathilde Lemaire.

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