Alcatel-Lucent : les 14 millions de primes qui dérangent

Rien ni personne ne semble pour le moment faire plier le patron d'Alcatel-Lucent. Michel Combes défend ce lundi 31 août sa rémunération de 14 millions d'euros et son bilan à la veille de son départ du groupe. Même le Medef a pris ses distances et critiqué le montant. Le gouvernement en appel au bon sens du PDG.

10 000 suppressions d'emplois

14 millions d'euros. Des primes sur trois ans pour avoir redressé l'entreprise au prix d'un plan social de 10 000 suppressions d'emplois. Michel Combes a préparé le groupe à son rachat par Nokia. Ce rachat était prévu. Ce qui coince c'est le montant de ces primes. Le patron n'est resté que deux ans, or il en fallait trois pour toucher 60% de l'enveloppe. Heureusement pour lui, le groupe a récemment assoupli la règle pour tous ses cadres. De son côté, Alcatel-Lucent insiste : les primes de Michel Combes versées sous forme d'actions sont légales et transparentes. Le groupe salue aujourd'hui son action qui a "permis de multiplier par six la valeur de l'entreprise et l'a sauvée". Michel Combes prendra quant à lui mardi la tête du groupe Altice, la maison mère de SFR-Numéricable.