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Alstom : Bouygues et l'Etat parviennent à un accord

C'est une page qui se tourne pour Alstom et la fin d'un suspense qui se prolonge depuis deux mois. Un accord a enfin été conclu dimanche après-midi entre l'Etat et Bouygues. L'Etat entre donc dans le capital d'Alstom, ce qui permet à Alstom de nouer une alliance avec le groupe américain General Electric.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L"Etat se donne du temps pour racheter les 20 % du capital à Bouygues © maxppp)

C'est Arnaud Montebourg, le ministre de l'économie qui l'a annoncé peu après 20 heures sur France 2. Un accord a été conclu dimanche avec Bouygues pour que l'Etat puisse entrer au conseil d'administration d'Alstom. Cet accord est le préalable à une alliance avec General Electric qui sera finalisée lundi matin, selon le ministre de l'Economie.

L'Etat se donne deux ans

L'Etat se donne deux ans pour racheter les 20% du capital qu'il convoite à Bouygues ou sur le marché. Il deviendra ensuite le principal actionnaire d'Alstom. Pour le moment, Bouygues lui cède ses droits de vote au conseil d'administration. Toutes ces précisions sont données par Bouygues et Bercy dans des communiqués séparés.

L'Etat devient donc actionnaire à hauteur de 20%. Il achète une partie des actions de Bouygues, mais le ministre de l'économie n'a pas précisé le montant du chèque qu'il versera à Bouygues : "il n'y a pas de prix fixé pour le moment". L'Etat devrait acheter ses parts "au prix le plus bas possible", c'est l'engagement du gouvernement, cela signifie que Bouygues n'a pas réussi à faire monter les enchères, la facture devrait néanmoins se situer entre 1,7 et 2 milliards d'euros

Une page se tourne

C'est une page qui se tourne pour Alstom. L'Etat devient actionnaire comme en 2004 et Alstom peut s'allier pour de bon à l'américain General Electric pour ses activités dans le domaine de l'énergie. En échange, Alstom va recevoir un chèque d'un peu plus de 12 milliards d'euros du géant américain.

Mais Arnaud Montebourg l'assure, si ce fleuron de l'industrie française s'allie à un groupe étranger, "les 27 sites industriels d'Alstom en France sont préservés", "1.000 emplois seront créés", pour le ministre de l'Economie "nous avons gagné la bataille industrielle de l'alliance". Alstom doit désormais consulter les partenaires sociaux, tout devrait être bouclé d'ici 2015.

 

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