Arnaud Montebourg : le gouvernement n'accepte "pas en l'état le plan" de PSA
Ce matin, Jean-Marc Ayrault demandait au groupe PSA "d'engager
sans délai une concertation exemplaire ". Quelques heures plus
tard, le ministre du Redressement productif hausse le ton : "Nous
n'acceptons pas en l'état le plan ", a déclaré Arnaud Montebourg
devant le Sénat, sans préciser les moyens de pression que le
gouvernement pourrait faire jouer sur le groupe privé. Ce dernier a
nommé un expert, Emmanuel Sartorius, qui doit examiner la situation
financière du groupe privé et présenter un diagnostic avant fin juillet. "Nous allons demander à PSA d'abord de
justifier la situation qui est celle-ci et ensuite d'ouvrir un dialogue
social que le Premier ministre a exigé comme étant exemplaire ", a
poursuivi Arnaud Montebourg. "Nous demandons à PSA d'examiner
loyalement toutes les autres solutions ", a-t-il ajouté. Le président de la République, lui, devrait s'exprimer publiquement sur la question lors de son interview du 14 juillet. Il a téléphoné au Premier ministre pour lui faire part de sa "vive préoccupation ".
"Une
loi s'impose d'urgence " (PCF)
Que peut faire le
gouvernement pour éviter les 8.000 suppressions de postes annoncées ? "L'action,
ce n'est pas juste accompagner les licenciements ", déclarait jeudi matin Laurent Wauquiez, ancien
ministre UMP, invitant le gouvernement à "agir ". Bruno Le Maire,
autre ancien ministre, lui emboîtait le pas, en appelant le gouvernement
à "interrompre immédiatement " le projet de fermeture de l'usine
d'Aulnay.
"Une loi s'impose d'urgence ", déclarait ce matin
Marie-Georges Buffet, députée PCF de Seine-Saint-Denis. Le Parti
radical de gauche réclame également une "loi d'urgence "
proclamant l'interdiction "immédiate " des licenciements
boursiers. Dans un communiqué, le parti de Jean-Luc Mélenchon,
partenaire du Front de gauche avec le PCF, ajoute que cette loi doit
aussi donner un droit de veto aux représentants syndicaux dans les
comités d'entreprise.
A ceux qui demandent l'interdiction pure et simple des licenciements, le ministre du Travail, Michel Sapin, répond que le gouvernement "ne va pas se substituer à l'entreprise ". "Ce n'est pas l'Etat qui va nationaliser Renault et Peugeot, on n'en est pas là ", a-t-il déclaré.
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