Les avocats de Carlos Ghosn demandent l'annulation des poursuites "biaisées" et "politiquement motivées" contre leur client
La défense de l'ancien dirigeant de Renault et Nissan a plaidé pour une "demande en nullité de l'ensemble de la procédure".
Selon ses avocats, Carlos Ghosn est "innocent des accusations lancées contre lui". La défense de l'ex-patron de Renault et Nissan a présenté, jeudi 24 octobre, ses arguments face aux inculpations visant l'homme d'affaires au Japon. Ils accusent les procureurs nippons "d'actes illégaux" et demandent ainsi l'annulation des poursuites.
Lors d'une audience préliminaire, les avocats de Carlos Ghosn ont donc plaidé pour une "demande en nullité de l'ensemble de la procédure contre leur client", selon un communiqué transmis à l'AFP, car les éléments présentés aux juges "remettent fondamentalement en cause la probité et l'objectivité du dossier des procureurs".
Les poursuites engagées par les procureurs, qui étaient politiquement motivées depuis le début, sont fondamentalement biaisées.
Les avocats de Carlos Ghosndans un communiqué
L'équipe de défense de Carlos Ghosn (composée de nombreux avocats au Japon, en France, aux Etats-Unis) reprend les arguments déjà avancés par l'ancien PDG de Renault et considèrent que leur client est victime de "manœuvres illégales des procureurs commencées avant l'arrestation de Carlos Ghosn et qui se poursuivent encore aujourd'hui".
Cette affaire n'aurait jamais dû donner lieu à des poursuites pénales.
Les avocats de Carlos Ghosndans un communiqué
Selon la défense, il existe dès l'origine "une collusion avec des dirigeants de Nissan et des fonctionnaires du [ministère japonais de l'Industrie] afin de l'écarter de l'alliance et de contrarier le projet d'intégration renforcée entre Nissan et Renault".
Sollicité jeudi par l'AFP, le parquet a refusé tout commentaire. Selon les défenseurs de l'ex-dirigeant, "si la nullité de la procédure n'était pas reconnue, Carlos Ghosn sera prêt à démonter vigoureusement chacune des charges invoquées à son encontre".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.